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6 juillet 1189 : mort de Henri II, roi d'Angleterre.

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Éphéméride, événements
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6 juillet 1189 : mort de Henri II,
roi d’Angleterre.
Publié / Mis à jour le vendredi 6 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

La paix que Henri II avait été forcé de conclure avec Philippe-Auguste, le 28 juin 1189, avait causé le plus vif chagrin à ce prince. Le souvenir des avantages qu’il avait toujours remportés sur la France, avant cette fatale guerre, rendait encore le calice plus amer. A cette mortification se joignit encore un nouveau chagrin auquel il ne put résister. Il découvrit que, pendant toute la guerre, le prince Jean, son fils bien-aimé, avait entretenu une correspondance avec Philippe-Auguste, et qu’il était entré dans les complots de son frère Richard, pour détrôner un père qui lui avait toujours témoigné la plus tendre affection.

La douleur qu’il en ressentit le transporta tellement, qu’il en vint jusqu’à maudire le jour de sa naissance. Il fit même contre ses deux fils des imprécations, que les évêques qui étaient présents ne purent jamais lui persuader de révoquer. Quelques jours après, il tomba malade à Chinon ; et sentant que sa fin approchait, il se fit porter dans l’église devant le grand autel, où, après s’être confessé, il expira. Il n’eut pas plutôt les yeux fermés, qu’il fut abandonné de tous ses domestiques, dont quelques-uns même eurent l’insolence de le dépouiller, et de le laisser tout nu dans l’église. Son corps fut porté à Fontevraut, ainsi qu’il l’avait ordonné.

Un accident extraordinaire rendit ce transport remarquable. Richard Coeur-de-Lion, son fils, étant allé au-devant du convoi, pour accompagner son père au tombeau, aussitôt que ce prince parut, le corps jeta une grande abondance de sang par le nez et par la bouche. Ce spectacle fit une telle impression sur le cœur de Richard , quoique naturellement assez dur, qu’on le vit fondre en larmes, et s’accuser hautement d’être la cause de la mort de son père.

Telle fut la fin de Henri II, l’un des plus grands princes de son temps, tant par la grandeur de son génie, que par l’étendue de ses Etats. Le mélange de vices et de vertus, qui se rencontraient dans ce monarque, fait qu’il est difficile de lui donner un caractère général, qui lui convienne parfaitement. Il était vaillant, prudent, généreux, grand politique, studieux, savant, et d’un génie très élevé. D’un autre côté , il était fier jusqu’à l’excès, d’une ambition démesurée et d’une luxure sans borne. Jamais rassasié de biens ni d’amour, il travailla toute sa vie à faire des acquisitions de ces deux côtés. Il n’y eut pas jusqu’à la princesse destinée à son propre fils, dont il n’attaquât la vertu : défauts qui balancent assez toutes ses belles qualités.

Au commencement de son règne qui fut des plus heureux, pendant quelques années, il n’y avait pas en Europe un roi plus craint et plus respecté. Au milieu d’une fortune éclatante qui semblait lui promettre de grandes prospérités, il était regardé comme le plus heureux prince du monde, avant que l’affaire de Becket commençât à troubler sa félicité. Mais cette fâcheuse querelle, qui lui fit essuyer tant de chagrins, ayant été suivie de dissensions qui s’élevèrent dans la famille , il vit changer en infortunes le bonheur qui l’a voit jusqu’alors accompagné. Cependant, si ce prince fut malheureux, ses malheurs ne tombèrent que sur sa personne, et non pas sur son royaume, qui n’avait jamais été si florissant qu’il le fut sous son règne. Par son avènement à la couronne, l’Angleterre devint un des plus puissants Etats de l’Europe. Outre les grandes et les riches provinces qui furent ajoutées, de son temps, à la monarchie anglaise, la conquête de l’Irlande est un avantage qui relève beaucoup le règne de ce monarque, et qui doit rendre sa mémoire précieuse aux Anglais. Il mourut dans la cinquante-sixième année de son âge, après un règne de trente-quatre ans, huit mois et douze jours.

 
 
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