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25 juin 1804 : exécution de Georges Cadoudal

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25 juin 1804 : exécution
de Georges Cadoudal
Publié / Mis à jour le jeudi 28 juin 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Fils d’un meunier de Brèch, village voisin d’Auray (Morbihan), il naquit en 1771. Il avait fait quelques études au collège de Vannes. Doué d’une grande énergie, il ne pouvait pas rester inactif au milieu des mouvements qui, à dater de 1789, agitèrent si violemment et si longtemps sa province ; et, comme plébéien, il semblait devoir soutenir la révolution : son ambition le jeta néanmoins dans le parti contraire. A la tête d’une cinquantaine de vagabonds, il essaya d’abord de soulever le Morbihan ; mais ses premiers efforts ne furent pas heureux. Forcé de se sauver en 1793, il alla rejoindre les Vendéens, et fit avec eux le siège de Grandville, où il fut nommé officier.

Arrêté ensuite, comme il recrutait pour leur armée, il fut jeté dans les prisons de Brest. Ayant réussi à s’en échapper au bout de quelques mois, il fut nommé chef de son canton dans l’organisation que reçut l’armée royaliste, et devint un des chefs de l’insurrection bretonne. C’est alors qu’à la tête d’uni nombreux rassemblement de paysans et de matelots, il commença cette guerre à laquelle on a donné le nom de chouannerie. En 1795, refusant de reconnaître la pacification de La Mabilais, il favorisa, par des diversions, le débarquement des émigrés à Quiberon, et rallia , après leur défaite, les débris de leur armée. Devenu commandant en chef du Morbihan pour le roi, par la mort du chevalier de Tintiniac, il fit arrêter le comte de Puisaye, dont l’influence le gênait, et à qui l’on attribuait les revers que venait d’éprouver l’armée royale. Il voulait le faire fusiller ; ce gentilhomme plaida toutefois sa cause avec tant d’éloquence, qu’il attendrit le cœur du roturier : George lui rendit la liberté.

Le général Hoche cependant commandait dans le Morbihan pour la République. Trop faible pour lui résister, Georges licencia ses bandes ; mais à peine l’armée républicaine se fut-elle retirée, qu’il reparut à la tète d’un rassemblement plus nombreux qu’il avait recruté eu secret. Forcé de nouveau, en 1796, de céder à la supériorité de Hoche, il se soumit encore ; mais il ne remit au vainqueur que la moindre partie de ses armes, déterminé à reprendre, à la première occasion favorable, celles qu’il avait cachées.

Il croyait cette occasion arrivée en 1799. Les. chefs des diverses insurrections de l’Ouest, dont les espérances se réveillaient au bruit des revers de la république avant les victoires de Castricum et de Zurich, avaient décidé qu’on recommencerait la guerre civile. Après la révolution du 18 brumaire et sans se laisser intimider par la réputation du premier consul, Georges Cadoudal insista pour la continuation de la guerre. Grâce aux ressources que lui fournissait l’Angleterre, il avait autour de lui quinze mille hommes bien armés. Il ne put résister néanmoins aux forces que lui opposa le Général Brune, et fut bientôt obligé de souscrire à une nouvelle pacification, déjà acceptée par ceux des autres chefs qui n’avaient pas succombé. Bonaparte, qui lui avait permis de venir à Paris pour y faire ratifier le traité conclu avec Brune, le reçut à cette occasion dans son cabinet et essaya de le rattacher à son gouvernement, que plusieurs chefs vendéens avaient reconnu.

Georges fut intraitable, et ne voyant plus rien à faire en France pour sa cause, il alla chercher en Angleterre les moyens de la servir. C’est dans ce voyage, où il fut comblé d’honneurs, qu’il reçut du comte d’Artois le cordon rouge et le brevet de lieutenant-général. Peu de temps après, il revint en Bretagne, dans le dessein de s’emparer par surprise de Belle-Ile et de Brest. Mais ce projet ayant été éventé, et l’explosion de la machine infernale, à l’invention de laquelle on l’accusait d’avoir pris part, appelant sur lui l’attention particulière de la police consulaire, il repassa de nouveau le détroit, toujours prêt à le repasser dès que l’occasion d’agir se présenterait. Pichegru cependant était venu attendre aussi à Londres l’occasion de satisfaire la haine implacable qu’il portait au chef d’un gouvernement qu’il avait trahi. La rupture du traité d’Amiens servit leur commune espérance : de concert avec Cadoudal et plusieurs émigrés, parmi lesquels se trouvaient des hommes du rang le plus élevé, ce général revint en France, dans le projet d’enlever ou de tuer le premier consul et d’y renverser le gouvernement établi.

Arrivés à Paris au mois d’août 1803, ils y résidaient depuis six mois sans avoir été découverts, et n’attendant que le moment d’exécuter leur complot, quand le désir de s’étayer du crédit et de la popularité du général Moreau, qu’ils savaient être en opposition avec Bonaparte, les détermina à se mettre en rapport avec lui. Ils le compromirent sans utilité pour eux. Moreau, Pichegru et leurs principaux complices furent successivement arrêtés dans les premiers mois de 1804. Georges seul avait réussi à tromper la surveillance de la police. Mais, reconnu au moment où il montait en cabriolet pour changer d’asile, et saisi par un garçon boucher, qui prêta main-forte aux agents du gouvernement, il fut conduit en prison.

Traduit devant le tribunal criminel du département de la Seine comme coupable d’avoir conspiré contre la vie du chef de l’Etat, il ne nia pas le fait, et fut condamné à la peine de mort, le 11 mai 1804, avec onze autres officiers royaux. L’arrêt ne fut exécuté que le 25 juin. Tous ses coaccusés ne l’accompagnèrent pas à l’échafaud : la peine de mort avait été commuée pour plusieurs, entre autres pour les deux fils de la duchesse de Polignac et pour le marquis de Rivière. Georges subit son sort avec le courage dont il avait constamment fait pleuve.

 
 
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