28 janvier 1687 : mort de Jean Hévélius, astronome

« Hévélius, dit le savant M. Delambre, fut un astronome du premier ordre, non pas, si l’on veut, par le génie qui ouvre des routes nouvelles, mais par l’habileté, le soin, la patience, la dextérité, les talents et les connaissances. »

Né à Dantzick le 28 janvier 1611, de parents riches, il reçut les premières leçons du père Kruger, qui lui conseilla de se vouer entièrement à l’astronomie. Hévélius étudia le dessin, la gravure et plusieurs arts mécaniques. Il construisait lui-même la plupart de ses instruments, et avait une imprimerie dans sa propre maison. Sa femme s’associait à ses travaux, et, après sa mort, elle publia ses deux derniers ouvrages.

Au mois de septembre 1679 un incendie dévora l’observatoire d’Hévélius, ses instruments, ses papiers, et l’édition presque entière de la seconde partie de sa Machine céleste. Les libéralités de Louis XIV réparèrent le dommage matériel qu’avait éprouvé le savant astronome, mais ne purent le consoler de la perte des notes qu’il comptait joindre à son Catalogue d’étoiles.

Les ouvrages d’Hévélius n’offrent plus aucune utilité pratique ; l’application des lunettes aux instruments astronomiques diminua de beaucoup le mérite de ses observations, qui n’en tiennent pas moins une place importante dans l’histoire de la science.