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Expression populaire : Battre la breloque. Origine, signification

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Expressions, Proverbes
Proverbes et expressions populaires d’usage courant : origine, signification d’expressions proverbiales de la langue française
Battre la breloque
Publié / Mis à jour le samedi 19 mars 2011, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Déraisonner, dire des choses incohérentes ou dépourvues de sens

On n’a rien dit encore de concluant sur cette locution employée au figuré, c’est-à-dire pour signifier déraisonner, dire des choses incohérentes ou dépourvues de sens. Voici l’explication de Bescherelle : « Battre la breloque, battre la caisse d’une manière rompue. Le décousu de cette batterie impropre à la marche a donné lieu au dicton populaire battre la breloque, pour déraisonner. »

Le philologue François Génin (1803-1856) conclut aussi par le tambour, mais pas de la même manière. Recherchant d’abord l’origine du mot breloque pour rendre compte de la locution dans le sens propre, le savant philologue pense que ce mot, qui sert de comparaison pour des objets d’une valeur minime, vient du latin belluga, petit fruit dont une groseille noire peut donner une idée et qu’il appelle brimbelle. Génin a entendu un soldat dire à son camarade : Ah ! voilà qu’on bat la breloque ! Il a été voir ; c’était une distribution de pain et de viande. Une autre fois il avait entendu dire : battre la fricassée. Rapprochant ces expressions de battre la diane, battre le rappel, battre la chamade, etc., il a compris que « la breloque était ironiquement la portion donnée à chaque homme, comme des enfants de bon appétit diraient : Nous allons recevoir la brimbelle ou la becquée. »

Le sens propre ainsi éclairci, restait le sens figuré ; voici comment Génin y arrive : « II n’est pas malaisé de concevoir comment cette expression a été transportée à ceux qui déraisonnent dans le délire de la fièvre ou autrement ; leurs paroles, bien qu’articulées, ne portent pas plus de son que le bruit d’un tambour. » L’Académie n’a pas voulu battre la breloque. Elle a gardé sur cette expression un silence prudent. Pourquoi ? Nous n’en savons rien. Ce n’est pas qu’elle lui ait paru trop familière, car l’Académie se fait généralement un cas de conscience d’enregistrer toutes les locutions proverbiales, quelles qu’elles soient. Et puis, l’Académie n’a pas reculé devant s’en battre l’œil, expression plus que risquée dans la bonne compagnie : quand on s’en bat l’œil, on peut hardiment battre la breloque.

 
 
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