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23 février 1447 : mort du pape Eugène IV

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23 février 1447 : mort du pape Eugène IV
Publié / Mis à jour le vendredi 15 octobre 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Mort du pape Eugène IV. Son pontificat est remarquable par le vingt-septième et le dernier schisme considérable, excité pour la chaire de Saint-Pierre. Gabriel Eugène IV, né à Venise d’une famille obscure, s’éleva par son mérite, de l’ombre du cloître jusqu’à la chaire pontificale. Il succéda au pape Martin V en 1431. Le concile séant alors à Bâle, commença par déclarer que le pape n’avait ni le droit de le dissoudre, ni même celui de le transférer. Le pape Eugène, sur cet énoncé, ordonna la dissolution du concile.

Pendant ce conflit entre l’autorité du pape et celle du concile, Eugène s’occupa d’éteindre le grand schisme de l’église grecque et latine. Il remporta cette glorieuse victoire, et jamais pontife avant lui n’avait paru rendre un si grand service à l’église romaine, ni jouir d’un si beau triomphe. Dans le même temps, les pères du concile le déposent du pontificat, le déclarant « rebelle, simoniaque, schismatique, hérétique et parjure ».

Les rois de France et d’Angleterre, l’empereur et les princes d’Allemagne, craignant que l’esprit de parti n’eût dicté le décret de déposition, s’en plaignirent au concile. Si on considère en effet le concile par ce décret, on croit n’y voir qu’une assemblée de factieux ; et quand on le considère par les règles de discipline qu’il donna, on y voit des hommes très sages.
Le concile de Bâle ayant déposé vainement un pape très sage que toute l’Europe continuait à reconnaître, lui opposa un fantôme, un duc de Savoie, Amédée VIII, qui avait été le premier duc de sa maison, et qui s’était fait ermite à Ripaille, par une dévotion d’un nouveau genre. Une nomination qui produisit des excommunications réciproques et des injures atroces. Eugène mourut sur ces entrefaites, du chagrin que lui causaient les troubles de l’église. Ses dernières paroles furent : « O Gabriel : Qu’il eût été bein plus à propos pour toi de n’être ni cardinal, ni pape, mais de vivre et de mourir dans ton cloître, occupé des exercices de ta règle ! »

Le pape Nicolas V, successeur d’Eugène IV, termina le schisme dès le commencement de son pontificat. Le duc de Savoie se contenta d’être cardinal, et la paix fut rendue à l’église.

 
 
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