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Physionomie de la Corrèze (région Limousin)

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Patrimoine : Départements
Département de la Corrèze : situation, physionomie générale, climat, curiosités naturelles, anciennes industries, personnages célèbres
Physionomie de la Corrèze
(Région Limousin)
Publié / Mis à jour le dimanche 18 avril 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Le centre de la France est occupé par de hautes montagnes, dont les plus élevées se dressent dans l’ancienne province d’Auvergne : le Puy de Sancy, dans le département du Puy-de-Dôme, a 1 884 mètres d’altitude ; le Plomb du Cantal, dans le département du Cantal, en a 1 858. Ces deux cimes, et beaucoup d’autres d’une altitude moindre, s’élèvent dans la vaste région naturelle qu’on a appelée le Plateau Central, région qui comprend en tout ou en partie un grand nombre de départements.

Le département de la Corrèze, qui touche précisément aux deux départements renfermant les plus hauts sommets du Plateau Central, au Puy-de-Dôme et au Cantal, fait aussi partie de ce Plateau, mais il est loin de posséder des cimes comparables au Puy de Sancy ou au Plomb du Cantal.

Une de ses montagnes, le mont Audouze ou Odouze, a longtemps passé pour le mont le plus haut de la Corrèze et du Limousin tout entier. On donnait 1 364 mètres a ce mamelon qui s’élève au-dessus du plateau de Millevaches, à la source de la Vienne, à droite de la route de Tulle à Aubusson. Mais le mont Audouze n’a que 954 mètres, et n’est pas le point culminant du département.

Cet honneur n’appartient même plus au mont de Meymac, qui se dresse au N. N. O. de Meymac, à une petite distance de la source de la Vézère, à gauche de la route de Tulle à Aubusson. Haut de 978 mètres, le mont de Meymac dépasse le mont Audouze de 24 mètres ; mais il est lui-même inférieur de 6 mètres à son voisin le mont Besson. Cette altitude de 984 mètres (bien qu’elle soit environ quatorze fois plus grande que la hauteur du clocher de Tulle, n’est guère que le cinquième de l’élévation du Mont-Blanc (4 810 mètres), en Savoie.

Au nord du mont de Meymac s’étend le Plateau de Millevaches, haute plaine très mamelonnée, peu féconde, très froide en hiver à cause de son altitude généralement supérieure à 800 mètres. Son nom lui vient d’un village situé sur la route de Tulle à Aubusson, au nord du mont de Meymac, au sud du mont Audouze, et non pas, comme on l’a dit, du nombre très considérable de vaches qui broutent ses pâturages. Il donne naissance à trois grandes rivières, à la Vienne, à la Creuse, à la Vézère, et à des affluents de la Dordogne.

Au midi de la Vézère, au sud du bourg de Bugeat, au sud et à l’est de la ville de Treignac, les monts corréziens prennent le nom de Monédières. Les Monédières n’ont pas tout à fait la hauteur du mont de Meymac ou de l’Audouze, puisque leur plus haute cime n’atteint que 920 mètres, mais elles sont plus mouvementées que le plateau de Millevaches. Sans produire comme lui de grandes rivières, elles sont fort riches en sources, et elles envoient de nombreux ruisseaux à la Vézère et à la Corrèze. C’est au travers d’un de leurs contre-forts, à quelques kilomètres à l’ouest de la petite ville de Bugeat, que le premier de ces cours d’eau forme la belle chute appelée Saut de la Virole.

Si du pied des Monédières on se dirige vers le sud-ouest, c’est-à-dire dans le sens général de la pente du pays, comme l’indique assez le cours des grandes rivières, on voit les hauteurs s’abaisser de plus en plus, et se transformer enfin en collines de 500 ou 1100 mètres dans le voisinage des frontières de la Dordogne et du Lot. Dans le sud du département, sur les limites du Cantal, l’élévation du sol est plus forte, puisqu’elle atteint 600 et 700 mètres. Dans le nord, sur les frontières de la Creuse, à l’est du plateau de Millevaches, un certain nombre de cimes varient entre 800 et 900 mètres, et par conséquent le cèdent de peu aux sommets les plus élevés du département.

Ces plateaux, ces montagnes n’ont rien de volcanique, mais à l’est du département, au-dessus de Bort et de la rive droite de la Dordogne, se dressent les fameuses Orgues de Bort, hautes colonnades phonolihiques, dont le sommet domine de 360 mètres le confluent de la Dordogne et de la Rue. Ces roches volcaniques sortirent jadis des flancs d’un volcan du Cantal : la Dordogne, en coulant sur le plateau qu’elles formaient, a fini par séparer du reste de la masse volcanique la magnifique rangée de colonnes des Orgues de Bort.

Ces roches ont 780 mètres d’altitude, et de leur crête on contemple avec admiration un des plus beaux panoramas de la France centrale ; derrière, et tout près, une cime non volcanique atteint 860 mètres.

Dans l’ensemble, le département de la Corrèze est donc un plateau accidenté par de petites montagnes, que presque toujours l’élévation de leur piédestal transforme, pour les regards, en simples collines. Ce plateau s’abaisse vers le sud-ouest et vers le sud : en qualité de haute plaine, il offre le plus souvent à la vue de longues et monotones campagnes, qui malheureusement sont généralement déboisées ou dont les forêts sont petites et de chétive venue. En vertu de leur altitude, ces plaines, très froides en hiver, au moins dans le nord et le centre du département, se prêtent mieux aux pâturages qu’aux cultures, et celles-ci ne prospèrent pas toujours dans une terre froide de sa nature et insuffisamment réchauffée par le soleil. Ce pays, souvent très fertile et très beau, l’est surtout dans les vallées profondes qui sillonnent le plateau, et spécialement dans celles de la Dordogne, de la Vézère et de la Corrèze : étroites, rudes, infertiles autant que remarquablement pittoresques dans le nord et l’est du département, ces trois vallées sont larges, gracieuses, fécondes dans le sud et le sud-ouest, vers Argentat, Beaulieu, Brive et Larche.

 
 
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