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18 janvier 1815 : mort de Stanislas Boufflers

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18 janvier 1815 : mort de Stanislas Boufflers
Publié / Mis à jour le samedi 21 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Le marquis de Boufflers, plus connu sous son premier titre de chevalier, que la génération actuelle lui conserve, naquit à Lunéville en 1737. Destiné d’abord à l’Église, il eut la franchise de déclarer qu’il ne se sentait pas né pour elle ; mais par une de ces bizarreries si communes dans son siècle, il posséda, en qualité de chevalier de Malte, un bénéfice qui lui donnait le droit d’assister à l’office, en couvrant son uniforme d’un surplis, et le privilège d’être à la fois prieur et capitaine de hussards.

Tes voyages et tes bons mots,
Tes jolis vers et tes chevaux
Sont cités par toute la France ;
On sait par cœur ces riens charmants
Que tu produis avec aisance.

Voilà ce que le chevalier Bonnard écrivait au chevalier de Boufflers, dans une de ces épîtres légères dont la mode est passée : les riens charmons ont jusqu’à un certain point partagé le sort des épîtres. Il en résulte que la réputation littéraire du brillant chevalier se fonde, à nos yeux, sur des titres bien frivoles, à moins cependant qu,e l’on n’ajoute à leur liste un Traité du libre arbitre, que le spirituel auteur de tant de jolis contes rapporta du naufrage de l’émigration, qui l’avait jeté sur les bords de la Sprée et de la Vistule.

Admis à l’Institut en 1804, il y prononça, l’année suivante, l’éloge du maréchal de Beauveau, morceau que l’on s’accorde à considérer comme son chef-d’œuvre dans le genre grave. Familier d’une nouvelle cour, dont l’ambition tendait à imiter l’ancienne, Boufflers sacrifiait encore quelquefois aux habitudes qui Jadis avaient fait sa célébrité. En rencontrant, chez la princesse Elisa, Jérôme Bonaparte, qui revenait d’une croisière dans la Méditerranée, il improvisait ce madrigal :

Sur le front couronné de ce jeune vainqueur
J’admire ce qu’ont fait deux ou trois ans de guerre ;
Je l’avais vu partir ressemblant à sa sœur,
Je le vois revenir ressemblant à son frère.

Dans l’Assemblée constituante, où l’avait appelé son nom, si Boufflers n’apporta ni les études ni les talons propres à s’y faire distinguer, il y apporta du moins de la modération et de la faveur pour toutes les idées généreuses. Avec Malouet, il fonda le club des impartiaux, et fit rendre plusieurs décrets utiles, entre autres celui qui assure, par un brevet, la propriété des découvertes à leurs inventeurs.

La bonté, l’indulgence, la facilité qui caractérisaient Boufflers n’auraient dû trouver que de la bienveillance : elles aiguisèrent pourtant l’épigramme ; on peut en juger par le portrait suivant, dont la malignité n’exclut pas entièrement la justesse : Abbé libertin, militaire, philosophe, diplomate chansonnier, émigré patriote, républicain courtisan.

 
 
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