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Histoire France, 1529. Traité de Cambrai ou paix des dames. François Ier renonce à ses droits sur le Milanais

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Chronologie de l’Histoire
L’Histoire de France année après année. Chronologie évoquant personnages historiques, événements célèbres, faits mémorables, lieux importants
Histoire de France : année 1529
(Règne de François Ier depuis le 1er janvier 1515)
Publié / Mis à jour le vendredi 9 avril 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

La dernière action de cette guerre du Milanais fut la défaite du comte de Saint-Paul, de la branche de Vendôme, qui fut surpris à Landriane, près de Milan, par Antoine de Lève, soldat de fortune.

Traité de Cambrai ou Paix des Dames, conclu entre Marguerite d’Autriche et la régente, assez conforme aux offres que le roi avait déjà faites. Il renonce à tous ses droits sur le Milanais sur le comté d’Ast, sur les comtés de Flandres, d’Artois, etc. Un des articles fut le mariage du roi avec Eléonore, veuve du roi de Portugal, et sœur de l’empereur. Que de sang, que d’argent, que de peines a coûté à l’Europe l’ambition de ces deux princes ! « Dieu les fit naître, dit Montluc, envieux de la grandeur l’un de l’autre, ce qui a causé la ruine d’un million de familles. »

Signé le 5 août 1529, ce traité était bien plus honteux que celui de Madrid. Celui-ci pouvait être considéré comme une manipulation imposée par la force à la faiblesse. L’autre était un acte de trahison envers des alliés qui s’étaient dévoués à la France depuis ses malheurs, et qu’elle sacrifiait pour s’éviter de faire des concessions à ses propres dépens.

Le sort de ces alliés fut d’autant plus cruel qu’ils étaient plus faibles : les barons angevins de Naples périrent sur l’échafaud, la république de Florence fut anéantie, toute la Toscane soumise à une tyrannie soupçonneuse et cruelle ; on exigea du duc de Milan et de la république de Venise des sacrifices d’argent ruineux ; le roi de Navarre demeura privé de tout ce qu’il avait possédé au-delà des Pyrénées ; les ducs de Bouillon, de Gueldres, de Savoie, de Ferrare et d’Urbin, durent demander grâce à l’empereur, et se soumettre désormais à toutes ses volontés.

Ce fut cependant cette oppression même de l’Italie, à laquelle François avait donné les mains, qui contribua le plus à lui procurer la réputation de protecteur des arts et de père des lettres. Il avait eu occasion d’observer combien la civilisation était plus avancée dans ce pays que dans tout le reste de l’Europe ; aussi tous les petits souverains de l’Italie considéraient comme leur plus beau titre de gloire les relations qu’ils entretenaient avec les poètes, les philologues, les artistes, qui formaient de chacune de leurs cours comme autant d’académies.

Cet exemple ne fut pas perdu pour François ; il apprit à regarder les savants comme les dispensateurs de la renommée, et si son ambition se dirigeait surtout sur l’Italie, c’est qu’il croyait que les littérateurs de ce pays pouvaient seuls établir sa gloire. Depuis la ruine de ce beau pays, à laquelle il avait tant contribué, il offrit un asile auprès de lui à cette foule d’hommes célèbres qui ne pouvaient plus y vivre, aux poètes et aux prosateurs florentins surtout qui ne trouvaient de refuge nulle part. Il leur accorda des pensions et reçut en retour des louanges, et ce fut cet échange de grâces pécuniaires contre des flatteries qui lui conférèrent la réputation qu’on lui connaît.

Henri VIII était entré dans toutes les vues du roi, dont il sentait qu’il allait bientôt avoir besoin pour la dissolution de son mariage avec Catherine d’Aragon, tante de l’empereur ; le pape avait déjà fait sa paix avec l’empereur, à des conditions très avantageuses, par le traité conclu à Barcelone ; et ayant vu depuis ce prince à Bologne, il en avait obtenu le rétablissement de Sforza dans le duché de Milan, Les Vénitiens font aussi leur paix avec l’empereur.

Les protestants sont ainsi nommés de ce qu’ils protestèrent contre un décret fait dans la diète de Spire en faveur de la religion romaine contre leur réforme : les Calvinistes prirent depuis le même nom. Soliman II, sous prétexte de venger Jean, vaivode de Transylvanie, que Ferdinand avait dépouillé de la Hongrie, dont il s’était fait roi, vient faire le siège de Vienne, qu’il est forcé de lever au bout d’un mois.

 
 
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