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5 février 1357 : États-Généraux tenus à Paris

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5 février 1357 : États-Généraux
tenus à Paris
Publié / Mis à jour le samedi 20 février 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Ici commence le rôle politique du prévôt des marchands, Étienne Marcel, dont la fin terrible est si connue. On vit tout-à-coup le chef de cette hanse parisienne ou confrérie de la marchandise de Paris, autorisée par Philippe-Auguste, profiter de la captivité du roi Jean, de la jeunesse du dauphin Charles pour prendre une attitude menaçante et s’ériger un pouvoir presque souverain.

Après la bataille de Poitiers (19 septembre 1356), le Dauphin, âgé de vingt ans, fut nommé lieutenant du royaume, et commit des fautes que la confiance, naturelle à son âge, rendait inévitables. Des États-Généraux assemblés à Paris le 17 octobre lui nommèrent un conseil dit des Trente-Six, composé de douze prélats, de douze nobles et d’autant de bourgeois : Marcel faisait partie de ces derniers ; en outre les États demandèrent le renvoi et le châtiment des ministres coupables.

Statue d'Etienne Marcel devant l'Hôtel de Ville de Paris

Statue d’Etienne Marcel devant l’Hôtel de Ville de Paris

Blessé de ces mesures et de ces prétentions, le Dauphin congédie les États, se retire à Metz, en laissant à sa place le duc d’Anjou, son frère, qui, peu de jours après son départ, rend une ordonnance tendant à donner cours à une nouvelle monnaie : c’était une de ces spéculations immorales, dont les temps malheureux de notre histoire n’offrent que trop d’exemples. Alors Marcel se déclare ; il vient au Louvre, et harangue le duc d’Anjou, qui suspend l’effet de son ordonnance. Le Dauphin arrive à Paris, et veut gagner Marcel ; mais celui-ci résiste, et Charles effrayé supprime la nouvelle monnaie.

Le prévôt des marchands ne s’en tient pas là ; il demande au Parlement le rappel des États-Généraux et l’expulsion ou l’arrestation de plusieurs ministres ou magistrats. On lui accorde tout : les États se rassemblent pour la première fois aux Cordeliers, le 5 février 1357 ; et, pour la seconde, le 3 mars suivant, au Palais, en présence du Dauphin et de son frère. Robert, évêque de Laon, y prononce un discours dans lequel il découvre les plaies de la France, en indiquant les remèdes qui doivent y être appliqués. Il s’ensuivit de grandes réformes dans l’État et dans le Parlement, dont les membres, tant présidents que conseillées, furent réduits au nombre de seize : les membres de la Chambre des comptes furent réduits à celui de quatre.

« Telle était la situation de Paris en 1357. Jusqu’alors les États-Généraux, le conseil des Trente-Six, le prévôt des marchands se maintenaient dans les limites de leur devoir : ils demandaient des réformes que les circonstances rendaient urgentes, et le renvoi des fonctionnaires perfides ; ils s’opposaient à ce que le gouvernement fît circuler de la fausse monnaie : leur conduite était légitime, digne de louange, et leur résistance à la tyrannie un acte de vertu d’autant plus admirable que l’histoire de la monarchie n’en avait pas offert encore un seul exemple : mais je ne puis, ajoute l’historien Dulaure, parler aussi favorablement des événements qui suivirent.

« Dans la carrière des réformations politiques, on se présente avec des intentions pures ; puis, en s’y avançant, on rencontre des obstacles qui obligent souvent à des actions qui ne le sont pas. Tel fut le sort de ces réformateurs novices. »

 
 
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