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16 janvier 1809 : bataille de la Corogne

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16 janvier 1809 : bataille de la Corogne
Publié / Mis à jour le vendredi 20 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Au moment où Napoléon entra en Espagne, à la fin de 1808, le mènerai Moore avait débouché du Portugal avec une armée anglaise, et s’était établi à Salamanque : il s’y était arrêté pour attendre son matériel, qu’il avait envoyé par Badajoz, et le corps du général Baird, qui devait débarquer à la Corogne. Ce débarquement fut retardé de douze jours, et n’eut lieu que le 28 novembre, Baird se porta aussitôt sur Astorga, au moment même où les Français entraient à Madrid. Moore, impatient de ces retards s’était décidé à marcher sur Valladolid ; la nouvelle des batailles de Burgos et d’Espinosa l’engagea à se replier sur Salamanque. Cependant les Espagnols annonçaient une détermination si ferme de défendre Madrid, que Moore, voulant les seconder par une direction utile, se reporta de nouveau sur Valladolid. Les Français étaient entrés à Madrid le 4, et, par un concours de circonstances inexplicables, Moore n’en fut instruit que le 14 par une dépêche qu’il intercepta : cette dépêche lui fit connaître aussi que le maréchal Soult occupait sur le Carrioii une position hasardée, où il pouvait être attaqué avec avantage. Le général anglais, que les Espagnols, irrités par leurs revers, accusaient déjà de lenteur et d’indécision, résolut de tenter un effort vigoureux sur le corps de Soult En conséquence il partit de Toro, le 22 décembre, à la tète de trente mille Anglais, se dirigeant sur Sahagun. La Roinana, avec les Espagnols, devant pousser de Léon au nord de Salaman que, pour tomber sur la droite de Soult, que les Anglais auraient tourne’ sur sa gauche en passant le Carrion. Le général anglais se flattait qu’au moyen de ces dispositions le corps français ne pouvait lui échapper.

Aussitôt que Napoléon eut connaissance du mouvement des Anglais, il résolut d’opérer lui-même sur leurs derrières pour les couper du Portugal et des ports de la Galice. Il partit de Madrid le 22 avec sa garde, le corps de Ney, la division Dessolles et une partie île sa cavalerie ; il passa le Duero à Tordesillas le 25 : son projet était d’abord de marcher droit à Bénavente ; mais la crainte que Soult ne fût engagé seul avec les Anglais lui fit prendre la direction de Médina de Rio-Séco, où il arriva le 27. Il se disposait à continuer sa marche pour prendre les Anglais à revers ; mais Moore avait su qu’une force imposante s’avançait de Madrid contre lui. Aussitôt, renonçant à ses projets, il rétrograda sur Bénavente, où il prit position le 26, derrière l’Esla. La prudence du général anglais ayant déconcerté le plan de Napoléon, il ne restait plus à celui-ci qu’à pousser vigoureusement l’ennemi. Soult cherchait à déborder la gauche des Anglais, en se portant par Léon sur Astorga, et il réussit du moins à les séparer complètement du corps delaRomana. Le 2, Moore quitta Bénavente, et précipita sa retraite par Astorga et Lugo sur la Corogne. Le 3, ses troupes furent chassées de la position de Poncabello. Napoléon ne le suivit que jusqu’à Astorga ; il remit alors la poursuite de l’armée anglaise à Soult, qu’il fit soutenir par le corps du maréchal Ney.

La route de la Corogne traverse d’Astorga à Lugo un défilé de trente lieues, formé par de hautes montagnes : cette disposition de terrain fut éminemment favorable aux Anglais. Soult ne put ni déployer ses forces, ni inquiéter l’ennemi sur ses flancs. Une faible arrière-garde suffisait pour faire face aux Français. Malgré les difficultés de leur retraite, les Anglais ne furent point entamés. Us parurent un moment disposés à livrer bataille devant Lugo ; mais après quelques démonstrations sans résultat, ils continuèrent leur mouvement rétrograde, abandonnant des canons, des équipages, les chevaux de leur cavalerie et de leur train, auxquels ils coupèrent les jarrets, et trois à quatre mille traineurs. Enfin, arrivés à la Corogne, il leur eût été facile de défendre cette place ; mais ils ne songèrent à y tenir que le temps nécessaire pour couvrir leur embarquement. Soult, obligé d’attendre l’arrivée de toutes ses forces, se trouva pendant trois jours en face de l’année anglaise, rangée en bataille devant la ville. Enfin le 16 les troupes de Soult furent réunies. Vers trois heures de l’après-midi, la division Mermet attaqua l’ennemi, et parvint à lui faire abandonner plusieurs points importans ; le combat fut très opiniâtre jusqu’à la nuit ; les troupes françaises gagnaient du terrain, lorsqu’elles furent obligées, par des forces supérieures, de rentrer dans leurs premiers postes. La nature du sol ne permettant pas un grand développement, tous les efforts furent dirigés sur la droite des Anglais, qui conservèrent leur principale position. La bataille fut vive et indécise ; les deux armées étaient égales en nombre ; l’une et l’autre comptaient environ vingt mille hommes. Le général Moore fut blessé mortellement ; le général Baird et le général Paget eurent chacun un bras emporté. Les deux armées couchèrent sur le champ de bataille.

Le 17 au matin les Anglais s’étaient retirés dans la place. L’infanterie française pénétra dans les faubourgs. Une batterie que Soult fit établir commença à tirer sur la flotte anglaise, qui leva les ancres et gagna la haute mer. L’arrière-garde anglaise occupait encore les faubourgs du côté du port, et avait coupé le pont qui les sépare de la ville : elle fit un feu d’artillerie très vif, qui se prolongea bien avant dans la nuit.

Le 18, la majeure partie de la flotte anglaise était hors de vue ; après quelques pourparlers, la Corogne, dans laquelle les Anglais n’avaient laissé que deux régiments espagnols, se rendit par capitulation.

Le général Moore, qui périt dans cette expédition, était regardé comme un des officiers les plus distingués de l’armée anglaise, i fit cependant des fautes nombreuses dans cette courte campagne ; mais on a prétendu qu’il avait été obligé de suivre les instructions de Castlereagh, qui n’entendait rien à la guerre.— Ch.

 
 
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