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Reine Ildegonde (Francs Saliens), mérovingienne. Naissance, mort, mariage, règne. Mérovingiennes

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Reines, Impératrices
Biographie des reines et impératrices françaises. Vie des souveraines, faits essentiels, dates-clés. Histoire des règnes
Ildegonde ou Hildegonde
(née vers 400, morte en 450)
(Épouse Clodion le Chevelu (roi des Francs Saliens) en ?)
Publié / Mis à jour le dimanche 31 janvier 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

C’est une histoire obscure et mêlée de légendes que celle de cette princesse que l’on a donnée pour femme au second roi de la première dynastie. Toutefois l’épisode de son mariage est raconté de façon dramatique par plusieurs organes.

D’une part, le chroniqueur Frédegaire, que l’on a surnommé le Scholastique, c’est-à-dire le Savant du VIIe siècle, rapporte que cette femme, qui fut la mère du guerrier Mérovée, faillit être, pendant un bain de mer, la victime d’un monstre marin dont elle ne se sauva qu’à grand’peine. D’autre part, un poète épique du XVIIe siècle, Desmarets de Saint-Sorlin, relate aussi cette circonstance. Son récit est assez détaillé mais on y découvre une certaine tendance au merveilleux qui le rend un peu suspect. Cet auteur prétend attribuer à tous nos rois une origine olympique, c’est assez dire dans quelles erreurs il peut se trouver entraîné.

Voici l’essence de ce qui concerne Ildegonde et son royal époux Clodion le Chevelu. Le rude Mérovingien se trouvait sur une plage de la Belgique pour y attendre sa noble fiancée que devait lui amener la même mer du Nord.

Le vaillant Clodion, en la saison brûlante,
Pour éteindre en nageant la chaleur violente,
Du Belgique rivage allait chercher les flots,
Quand il entend de loin des cris de matelots ;

Et poussant son coursier, voit, à voile tendue,
Un vaisseau qui portait son épouse attendue,
Fille du roi danois, dont la noble beauté,
Les charmes du discours, l’agréable fierté
Et l’adresse et la force en ses forêts acquises,
Avaient par leur renom captivé sa franchise.
Elle est sur le tillac ; on voit sa tresse au vent,
Et sa jupe ondoyante aux zéphirs s’émouvant.
La nef, qui craint le sable à la rade, s’arrête,
Et tandis que l’esquif trop lentement s’apprête,
Le roy pique vers elle en sa nouvelle ardeur,
Sans redouter des eaux la haute profondeur.
Il s’avance, il s’engage, il s’abaisse dans l’onde
Et presque il s’abîmait, quand la belle Ildegonde,
Dès ses plus jeunes ans, docte en l’art de nager,
Dans les vagues s’élance et le veut dégager.

Chacun voit leur péril et se jette à la nage,
Et de ceux du navire et de ceux du rivage ;
Ils vont être sauvés dans le même moment ;
Quand un monstre, du creux de l’humide élément,
Soufflant de ses naseaux deux sources élancées,
Et baissant en courroux deux cornes renversées,
Fait voir son vaste corps et surprend tous les sens,
Pousse avec bruit les flots émus et blanchissants,
Vers les époux s’avance et soudain les sépare !
O terreur ! Et comment cela va-t-il finir ?

Tout l’entourage épouvanté se disperse abandonnant lâchement les victimes à leur malheureux sort, les uns regagnant le vaisseau, les autres le rivage, dans un véritable sauve-qui-peut ! L’orage n’était pas dissipé que déjà Clodion se remettait « à la nage ».

... Sa force succombait quand le nuage s’ouvre ;
Et rien qu’une ample mer son regard ne découvre.
« Ildegonde ! » dit-il pour la dernière fois.
« Ildegonde ! » répond une plus faible voix,
Mais c’est sa même voix qu’une roche repousse,
Il s’avance ; il entend l’accent d’une voix douce :
« Est-ce vous, Clodion ? Clodion est-ce vous ?
Venez à moi, mon prince ! A moi, mon cher époux ! »

A cette aimable voix, son grand cœur se ranime,
Il nage vers le roc, d’un transport magnanime,
Et doublant une pointe avec un prompt effort,
Dans ce roc voit un antre et la princesse au bord,
Qui sent, par la surprise, une joie excessive,
Et, qui lui tend les bras ; et contente et craintive,
Ildegonde s’avance et, de ses belles mains,
Tire son noble époux des gouffres inhumains.

Bientôt une barque apparaît, ce sont les secours qui arrivent. Alors les deux cours franque et danoise se rapprochent, s’abordent et même se sèchent, ce qui n’était pas inutile. L’étrangeté de cette première entrevue ne retarda pas les projets du mariage, qui se fit au château de Dispargum, de nos jours Duysborck, entre Bruxelles et Louvain résidence de Clodion.

 
 
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