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13 janvier 1687 : mort de Claude, ministre protestant

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13 janvier 1687 : mort de Claude, ministre protestant
Publié / Mis à jour le jeudi 19 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Depuis l’année 1666 jusqu’à la révocation de redit de Nantes, Claude, nommé pasteur du consistoire de Charenton, fut regardé comme le chef et l’apôtre de son parti en France. Profond dans la science théologique, s’énonçant avec facilité, avec adresse, il ne manquait à son élocution que la pompe du style et la séduction de l’organe. Lorsqu’on voulut l’attacher au consistoire de Charenton, Morus disait : « Il aura toutes les voix, hormis la sienne. »

Les controverses de Claude avec Nicole, Arnauld, Bossuet, rendirent son nom célèbre. Après la fameuse conférence qui précéda (voy. 1er Mars 1678), Bossuet et Claude publièrent chacun de leur côté une relation pareille aux bulletins de deux généraux ennemis : l’un et l’autre s’attribuent la victoire.

Le 22 octobre 1685, jour où la révocation de l’édit de Nantes fut enregistrée, Claude reçut l’ordre de sortir du royaume dans les vingt-quatre heures. Cependant, pour le distinguer des autres ministres protestants, un valet de pied de Louis XIV fut chargé de le conduire jusqu’aux frontières. Claude se retira en Hollande, où il mourut au bout de quinze mois, dans la soixante-huitième année de son âge.

On a prétendu qu’au lit de mort Claude reconnut ses erreurs, mais qu’il craignit la honte d’une rétractation publique. La preuve de ce fait, que rien ne semble établir, justifierait seule les beaux vers de Boileau dans son épître au grand Arnauld sur la fausse honte :

Non, ne crois pas que Claude, habile à se tromper,
Soit insensible aux traits dont tu sais le frapper ;
Mais un démon l’arrête, et, quand ta voix l’attire,
Lui dit : « Si tu te rends, sais-tu ce qu’on va dire ? »
Dans son heureux retour lui montre un faux malheur,
Lui peint de Charenton l’hérétique douleur,
Et balançant Dieu même en son âme flottante,
Fait mourir dans son cœur la vérité naissante.

Dans toutes les discussions politiques ou religieuses, l’argument le plus facile, et en même temps le plus faible, c’est celui qui consiste à supposer ses adversaires de mauvaise foi.

 
 
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