12 Janvier 1685 : déclaration relative aux enfants des protestants

La révocation de l’édit de Nantes approchait (voy. 22 OctoBre 1685) ; les ministres de Louis XIV y préludaient par des actes qui en faisaient pressentir l’iniquité. Une déclaration du 1er février 1669 avait fixé à quatorze ans l’âge des garçons, et à douze ans celui des filles, qu’il était permis de soumettre à la tentation de l’or, et d’arracher ainsi à la puissance paternelle : ces êtres corrompus recevaient le nom de convertis. Une autre déclaration du 8 juillet 1681 avança l’âge de l’épreuve, et le fixa à sept ans pour les deux sexes.

Cette rigueur fut encore aggravée par une nouvelle déclaration du 12 janvier i685, qui ordonne que les enfants des protestants seront, depuis l’âge de cinq ans jusqu’à celui de seize, enlevés à leurs pères et mères, et mis entre les mains de leurs parents catholiques, s’ils en ont, et s’ils n’en ont pas, qu’ils seront placés chez des personnes catholiques, désignées par les juges ; enfin que les pères et mères seront tenus de leur payer une pension. (voy. Dclaure, Histoire de Paris.)

Pour justifier ces mesures, les jésuites répétaient leur axiome favori : Dieu se sert de tous les moyens.