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Villeneuve-la-Guyard (Yonne) : du Mésolithique à l'âge du Fer

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Villeneuve-la-Guyard (Yonne) : du Mésolithique à l’âge du Fer
(Source : Inrap (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives))
Publié / Mis à jour le samedi 23 novembre 2024, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Entre février et août 2024, l’Inrap sur prescription de l’État (Drac Bourgogne-Franche-Comté) a procédé à la fouille d’une parcelle de 3,5 hectares à Villeneuve-la-Guyard, trois phases d’occupation ayant été mises au jour : une occupation du Mésolithique, deux batteries de silos du premier âge du Fer et une ferme du second âge du Fer

Près de 4 000 artefacts en silex, dans un excellent état de conservation, ont été découverts dans la partie est de l’emprise de la fouille. Ils se répartissent en trois concentrations principales (aussi appelés unités ou locii). Les unités 1 et 2 ont été intégralement fouillées manuellement (sur des surfaces respectives de 29,5 m2 et 37 m2 et sur une épaisseur de 15 à 20 cm). La troisième unité, beaucoup plus impactée par les occupations ultérieures de l’âge du Fer (fosses et trous de poteau), n’a été que partiellement fouillée à la main (sur une surface de 26 m2 et sur 5 cm d’épaisseur), puis mécaniquement.

La collection de mobilier lithique mise au jour à l’occasion de ces fouilles présente une grande cohérence technologique. Les débitages mis en œuvre sont orientés vers la production de lamelles régulières débitées à la pierre tendre. Les outils retouchés découverts comprennent des burins, des grattoirs et des armatures de projectile. Ces différents éléments invitent à proposer une attribution chronoculturelle au premier Mésolithique, peut-être dans une phase ancienne.

Vue de la zone d'occupation du Mésolithique en cours de fouille
Vue de la zone d’occupation du Mésolithique en cours de fouille. © Crédit photo : Inrap

La présence de fragments de coquilles de noisettes carbonisées aidera sans doute à dater plus finement l’occupation. L’étude de cette collection permettra également de préciser les traditions techniques de cette période encore mal connue, et d’envisager les activités menées sur ce site de versant de plateau. En effet, l’occupation de cet espace est mal documentée : la plupart des sites mésolithiques du secteur provenant des fonds de vallée.

Situés sur la marge orientale de la fouille, deux ensembles de structures de stockage de type silos ont été découverts organisés le long d’un axe sud-ouest/nord-est. Une première batterie de 14 silos se répartit dans le sud de cette zone. Les derniers silos se situant en bordure d’emprise, il est envisageable que cette batterie se poursuive au-delà. Une seconde batterie composée de 10 silos a été découverte au nord de la zone. Là également, les derniers silos se situant en limite d’emprise il est envisageable que cette aire d’ensilage se poursuive plus au nord.

Selon les données du diagnostic, ces structures d’ensilage pourraient être datées du premier âge du Fer et plus particulièrement du Hallstatt C. Les études du mobilier confirmeront cette datation. Hormis la présence d’éléments de céramique et de faune, on peut noter la découverte assez exceptionnelle d’un grand nombre d’éléments de terre à bâtir mis au jour au sein d’une fosse recreusant un silo. Ces fragments correspondent à du torchis brûlé issu très certainement d’un pan de mur ayant subi un incendie. Ces éléments ont la particularité de présenter un enduit bichrome noir et blanc, élément assez rare pour ces périodes.

Vue des pesons mis au jour dans une fosse à l'intérieur de l'enclos laténien
Vue des pesons mis au jour dans une fosse à l’intérieur de l’enclos laténien. © Crédit photo : Inrap

Établi le long d’une large frange nord du décapage et se prolongeant hors emprise, un établissement de La Tène finale a été partiellement découvert. Il se compose d’un fossé d’enclos quadrangulaire délimitant une aire d’environ 8 000 m2. À l’est, ce fossé d’enclos est doublé par un autre fossé interprété comme étant un fossé de drainage. Il est connecté à une structure qui s’apparente à une mare.

L’espace interne de cet ensemble est composé de regroupements de fosses et trous de poteau sans plan compréhensible jusqu’alors. Un puits a également été découvert au sein de la ferme qui se trouvait à plus de 2 km de la rivière Yonne, l’accès à l’eau était alors un enjeu primordial. Une douzaine de pesons indiquent une activité de tissage au sein de la ferme et de nombreux déchets sidérurgiques témoignent d’une activité de forge.

Inrap
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