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Un nouveau Musée du Gévaudan fait la part belle à la bête

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L’Histoire fait l’Actu
Quand Histoire et Patrimoine font la une, s’invitent dans notre quotidien et deviennent un sujet d’actualité. Le passé au cœur de l’actu.
Musée du Gévaudan (Un nouveau)
fait la part belle à la bête
(Source : GEO et AFP)
Publié / Mis à jour le mardi 18 octobre 2022, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
À Mende en Lozère, le nouveau Musée du Gévaudan retrace l’histoire de cette province d’Ancien Régime en faisant la part belle à la « bête » qui a terrorisé la France de Louis XV

« Non-élitiste », « surprenant » et « fondé sur une solide base scientifique » selon sa directrice, le nouveau Musée du Gévaudan qui s’ouvre à Mende retrace l’histoire de cette province d’Ancien régime en faisant la part belle à la « bête » qui a terrorisé la France de Louis XV.

27 ans après la fermeture du musée municipal, ce nouvel espace, gratuit, est installé dans l’écrin de deux anciens hôtels particuliers du XVIIe siècle, en plein cœur historique de Mende, la préfecture de la Lozère.

Après avoir traversé un patio lumineux, les visiteurs pourront découvrir, au premier étage, 500 objets sélectionnés parmi les 16 000 de la collection, issue en grande partie des réserves de la Société des Lettres, des Sciences et des Arts de la Lozère, société savante remontant au début du XIXe siècle. Les quatre premières salles sont dédiées à la « nature et ses usages » et abordent les thèmes de la terre, de l’eau, de la flore et de la faune du territoire, entremêlant des matériaux bruts et l’usage qu’en ont fait les hommes au fil des siècles.

Musée du Gévaudan à Mende (Lozère)
Musée du Gévaudan à Mende (Lozère)

À chaque salle sa « surprise »
« Nous ne voulions surtout pas que ça soit élitiste mais que tout semble évident, que chaque salle ait sa surprise », explique la directrice du musée, Nadia Harabasz. Dans l’espace réservé aux végétaux se côtoient des fossiles, des planches d’herbier présentées dans des vitrines de bois clair et une « grainothèque où chacun pourra échanger des graines sur le principe du troc, une première dans un musée en France », ajoute Nadia Harabasz.

La visite se poursuit sur un mode chronologique plus classique : proto-histoire, Antiquité, Moyen Âge, Renaissance, avant d’aborder l’incontestable vedette des lieux, la « Bête du Gévaudan ». Tour à tour présenté(s) comme un homme déguisé en loup, un gigantesque chien, un lion ou une hyène, « le » ou « les » mystérieux animaux, qui s’attaquaient notamment aux jeunes bergers, auraient fait 87 morts pour plus de 250 attaques entre 1764 et 1767, suscitant la stupeur et l’effroi bien au-delà des frontières de la province royale.

Une bête prête à bondir
Deux spécimens ont été tués, le premier par un soldat du roi en 1765, un second en 1767 par un chasseur local, ce qui a mis fin aux attaques. Empaillés, les animaux ont été amenés à Versailles, où ils ont été étudiés avant d’être définitivement enterrés.

Les savants d’aujourd’hui s’accordent en tous cas à dire qu’il s’agissait probablement de grands canidés particulièrement féroces, à une époque où la France comptait environ 20 000 loups. Alimentée à l’époque par une presse à sensation naissante, la légende de la « Bête du Gévaudan » fait désormais partie de l’identité de la région, comme l’attestent les livres de contes, disques, boîtes de biscuits et autre bouteilles d’alcool à son effigie rassemblés par le musée.

L’artiste contemporain Lionel Sabatté en propose sa propre version dans une petite salle : une structure métallique recouverte d’amas de poussière qui semble prête à bondir. Après avoir admiré la « Salle des Vertus » — un cabinet orné de fresques du XVIIe siècle — et une petite section « Beaux-Arts », il ne reste plus qu’à redescendre profiter d’une boutique et d’un espace de détente conçu comme un « tiers-lieu » ouvert à tous.

La bête du Gévaudan. Détail d'une estampe allemande de 1765 (colorisée ultérieurement)
La bête du Gévaudan. Détail d’une estampe allemande de 1765 (colorisée ultérieurement)

Département de moyenne montagne du sud du Massif Central, la Lozère attire surtout les amateurs de grands espaces et de sports de plein air, beaucoup moins les passionnés de culture, en particulier depuis la fermeture du musée municipal en 1995. Il aura donc fallu 27 ans pour que renaisse l’idée d’un musée, que les œuvres soient sauvegardées, puis que l’ex-musée soit rénové et agrandi.

Le chantier a duré trois ans et coûté 12 millions d’euros, pris en charge par l’Etat, la ville, le département, la Région Occitanie et l’Union européenne. « Nous étions la seule préfecture de France sans musée. Pourtant, quand le temps n’y est pas, il faut bien pouvoir proposer des activités en intérieur », a confié à l’AFP le maire de Mende, Laurent Suan.

En savoir plus : https://musee-du-gevaudan.fr

GEO et AFP
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