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Pape Soter (167 - 175)

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Papes
Notices biographiques des papes. Les événements marquants de l’histoire des souverains pontifes. Portraits des occupants du saint-siège.
Soter
(né en ? – mort en 175)
Élu pape vers 167
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié / Mis à jour le mercredi 10 août 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Saint Soter, qui, dans le siècle, s’appelait Concordio, était né à Fondi, près de Naples. Tous les critiques ne croient pas à l’authenticité des décrétales publiées sous son nom. Novaes renouvelle ici l’avertissement qu’il a déjà donné, et il pense que toutes les décrétales jusqu’à celles de saint Sirice (385) doivent être examinées avec un soin très scrupuleux. Cependant elles ont été citées comme véritables jusqu’à la moitié du XVIIe siècle, et comme des monuments sincères appartenant aux premiers temps.

Par le témoignage de saint Denis, évêque de Corinthe, nous savons que saint Soter accomplit ses devoirs avec un zèle inaltérable, et qu’il s’attacha, comme ses prédécesseurs, qui n’avaient pu le faire qu’avec circonspection, à secourir au loin les chrétiens indigents. Il se faisait rendre compte des souffrances et des privations de ceux qui étaient persécutés pour la foi. Il envoyait sur les lieux donner des consolations et des aliments aux fidèles condamnés au supplice des mines, et qui en extrayaient les métaux par ordre des empereurs. Les chrétiens plus heureux étaient invités à donner de larges aumônes, avec lesquelles on diminuait et on adoucissait tant de maux. Ces soins, si multipliés et si pieux, s’étendaient jusque dans les parties les plus éloignées du monde.

Pape Soter (167 - 175)

Pape Soter (167 - 175)

En même temps, ce pontife s’opposait aux hérésies qui rongeaient les fruits chrétiens. Par l’hypocrisie toujours décevante d’un rigorisme extraordinaire, elles imposaient à la multitude, et, mêlant les frénésies aux blasphèmes, elles prétendaient qu’il était temps de perfectionner la mission même de Jésus-Christ. Le zèle du souverain pontife obtint que l’on ne condamnerait plus les chrétiens comme tels, et qu’il faudrait au moins les accuser d’un crime contre l’État, sans réputer crime la croyance chrétienne.

En cinq ordinations, saint Soter créa onze évêques, dix-huit prêtres et neuf diacres. Du cimetière de Saint-Calixte, où son corps avait été enterré, il fut transporté par Sergius II, en 845, dans l’église des saints Sylvestre et Martin a i Monti, et ensuite sur la voie Appienne, dans l’église de Saint-Sixte, appartenant aux pères dominicains. On dit que des parties de son corps sont déposées chez les religieux de cet ordre, dans le couvent de Saint-Marc, à Florence, et dans l’église de Tolède en Espagne.

A ce règne appartient le miracle opéré en faveur d’une légion romaine. Écoutons avec respect Bossuet : « Quelquefois la persécution se ralentissait. Dans une extrême disette d’eau que Marc-Aurèle [empereur romain du 8 mars 161 au 17 mars 180] souffrit en Germanie (176), une légion chrétienne obtint une pluie capable d’étancher la soif de son armée, et accompagnée de coups de foudre qui épouvantèrent ses ennemis. Le nom de Foudroyante fut donné ou confirmé à la légion pour ce miracle. L’empereur en fut touché, et écrivit au sénat en faveur des chrétiens. A la fin, ses devins lui persuadèrent d’attribuer à ses dieux et à ses prières un miracle que les païens ne s’avisaient pas seulement de souhaiter ».

On voit encore à Rome un témoignage de ce miracle sur les bas-reliefs de la colonne Antonine. Les Romains y sont représentés, les armes à la main, contre les barbares, que l’on voit étendus par terre avec leurs chevaux. Il tombe sur eux une pluie mêlée d’éclairs et de coups de foudre qui semblent les terrasser. A cette occasion, Marc-Aurèle écrivit en effet au sénat des lettres où il déclarait que son armée, près de périr, avait été sauvée par les prières des soldats chrétiens.

Le livre des pontifes romains dit qu’il fit défense aux diaconesses de toucher le linge où avait reposé le corps de Jésus-Christ, et d’offrir de l’encens dans l’église. Si cette ordonnance est de lui, elle fut faite parce que, dans la secte des montanistes, les femmes exerçaient quelques fonctions ecclésiastiques.

Soter eut la gloire méritée d’être surnommé « le père des pauvres ».

 
 
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