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Si augur augurem... Citation latine

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Citations / locutions latines
Citations et locutions latines utilisées en français, traduites, commentées, expliquées ; phrases françaises d’auteurs célèbres utilisant l’expression.
Si augur augurem...
Publié / Mis à jour le lundi 11 juillet 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Si un augure voit un augure...

Le proverbe latin ajoute : « Il ne peut s’empêcher de rire. » C’est le vieux Caton qui a le premier lancé ce trait contre les augures, et Cicéron le répète dans son Traité de la Divination, liv. II, ch. XXIV : « C’est un mot depuis longtemps connu que celui de Caton, qui s’étonnait que deux augures pussent se regarder sans rire. »

Les augures étaient à Rome des ministres de la religion, qui se faisaient les interprètes de la volonté des dieux et qu’on ne manquait jamais de consulter pour savoir si une entreprise réussirait ou non. Les augures répondaient après avoir consulté le vol, le chant, l’appétit des oiseaux, les éclairs, la foudre, les entrailles des victimes, etc. Quand ils entraient en charge, ils juraient de ne jamais révéler aucun de leurs mystères, et ils avaient sans doute pour cela de bonnes raisons.

Avant même la fin de la république, les augures étaient tombés en discrédit. Il serait trop long de citer toutes les plaisanteries inspirées par leur science chimérique. Caton rencontre un de ses amis, l’air soucieux et troublé : « Qu’avez-vous, lui dit-il ? Un malheur vous est-il arrivé ? — O mon ami, je crains tout. Ce matin, en me réveillant, j’ai vu, le dirai-je ? une souris rongeant mon soulier ! — Eh bien, répondit Caton, tranquillisez-vous ; le prodige serait vraiment grand si le soulier avait rongé la souris. »

Annibal conseillait à Antiochus de livrer bataille aux Romains ; le roi lui ayant répondu qu’il ne l’osait, parce que les entrailles des victimes n’étaient pas favorable : « Quoi ! lui dit Annibal, aimez-vous mieux vous en rapporter aux entrailles d’un bœuf qu’à l’avis d’un vieux général ? »

« Etait-on incapable d’entrer avec gloire dans la carrière des Corneille, des Racine, des Voltaire ? Y avait-on fait un faux pas ? On s’accrochait à la poésie lyrique, et l’on allait cacher sa nullité à l’opéra. On était fort, du moment où I’on était agréé par les grands faiseurs. On excellait dans un genre, on en avait la clef et le secret ; mais ce secret était celui des augures, qui, persuadés de la vanité de leur science, ne pouvaient se rencontrer sans rire, si augur augurem... » (Revue de Paris)

 
 
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