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Semaine de la langue française : comment l'anglais a tué le sein qui l'a nourri

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L’Histoire fait l’Actu
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Semaine de la langue française :
comment l’anglais a tué
le sein qui l’a nourri
(Source : 20 Minutes)
Publié / Mis à jour le samedi 19 mars 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
La Semaine de la langue française est l’occasion de rappeler que l’anglais a beaucoup emprunté à notre langue...

Il y a un double scandale dans l’invasion des anglicismes. Alors que se tient la Semaine de la langue française, un livre sort opportunément pour démontrer que la langue anglaise a été nourrie au sein français, empruntant allégrement à notre vocabulaire avant de nous envahir. Jean Maillet, auteur de Messieurs les Anglais, pillez les premiers (éditions de l’Opportun), l’affirme : « Il y a une primauté historique du français. 67 % des mots de la langue anglaise viennent du français. »

Nous voilà donc dans la situation absurde où nous adoptons des mots anglais qui, étymologiquement, viennent du français. People vient de peuple, parking vient de parc, glamour vient de grammaire (oui, oui...). Jean Maillet s’amuse dans son ouvrage à retracer l’évolution de ces mots ayant traversé la Manche à qui mieux mieux au fil des siècles.

Bataille de Trafalgar (21 octobre 1805)

Bataille de Trafalgar (21 octobre 1805)

Si tu vas à Londres, prends ta redingote
Si ces allers-retours entre anglais et français peuvent sembler amusants, voire enrichissants, Jean Maillet y voit « une forme de massacre. Les mots français empruntés par l’anglais ont été patiemment anglicisés. Bien malin qui peut deviner que « butler » vient de « bouteiller » que « foreign » vient de « forain ». Ce processus a pris des siècles alors que les anglicismes qui envahissent notre langue n’ont pas le temps de se franciser. Ce sont des intrus. » Et Jean Maillet de citer un anglicisme francisé au cours des siècles : redingote. « On ne reconnaît plus l’emprunt du mot anglais riding coat alors que les horribles mots look ou glamour sont des anglicismes à proscrire. »

L’auteur distingue en effet les anglicismes inutiles de certains acceptables voire légitimes « parce qu’ils désignent des choses qui n’ont pas d’équivalent en français, comme « drone » ou « bulldozer ». Mais dans l’ensemble, les anglicismes viennent remplacer tout un tas de mots qui existent dans la langue française. Cette fonction lexicophage des anglicismes est la plus dangereuse. Une langue est le véhicule d’une culture. Appauvrir la langue, ça rend cette culture de plus en plus inaccessible. Par ailleurs, quand on n’a pas les mots pour s’exprimer, on passe rapidement à l’invective, voire à la violence... »

Ultralibéralisme et appauvrissement
L’anglais nous joue donc un sacré tour de Trafalgar (again...) dans l’indifférence générale. Jean Maillet y voit trois causes : « Il y a un certain snobisme, une condescendance branchée à utiliser des mots anglais. Il y a aussi une paresse linguistique. On préfère dire « booster les ventes » plutôt que de chercher le terme adéquat comme « dynamiser ». Enfin, la publicité nous parle sans cesse en anglais. En plus d’être le véhicule d’une pensée ultralibérale, elle viole la constitution de la République française qui stipule que le français est la langue officielle. »

POUR EN SAVOIR PLUS : découvrez Messieurs les anglais, pillez les premiers ! — Ce que l’anglais doit au français ; ce que le français doit à l’anglais

Un ouvrage de Jean Maillet à COMMANDER ICI. 474 pages. Format 13x20cm

Benjamin Chapon
20 Minutes

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