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Les légendes bretonnes entre amour courtois, sexe et interdits

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Légendes, Superstitions
Légendes, superstitions, croyances populaires, rites singuliers, faits insolites et mystérieux, récits légendaires émaillant l’Histoire de France
Légendes bretonnes (Les) : entre
amour courtois, sexe et interdits
(Source : France Télévisions)
Publié / Mis à jour le mardi 27 octobre 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
La Bretagne est un pays de légendes. Parmi elles, celles du Roi Arthur et de la princesse d’Ys, appelée Dahut. Deux récits qui ont véhiculé une certaine idée des relations hommes femmes entre plaisirs et interdits chrétiens. À l’inverse les contes populaires étaient plus ouverts sur le sujet.

Et si Les Chevaliers de la Table Ronde et les Légendes du Roi Arthur étaient bien plus osés que l’on ne le croit ? On connaît la représentation des Chevaliers de la table Ronde passée au filtre bien pensant d’Hollywood. Richard Thorpe en fait une histoire d’amour platonique avec Robert Taylor, Ava Gardner et Mel Ferrer. Et pourtant dans la véritable légende arthurienne, la magie est au service de la violence et... du sexe. Et les exemples ne manquent pas.

« Prenez la naissance de Merlin, explique Nicolas Mezzalira directeur du Centre de l’Imaginaire Arthurien, un démon abuse une jeune vierge pour procréer Merlin et envoyer son fils sur terre. Il y a aussi les amours adultères de Lancelot du Lac et de la reine Guenièvre... » Et encore dans ce cas précis on parle d’amour courtois. Un amour courtois chanté au XIIe siècle par les troubadours dans une période où les relations sont violentes et les seigneurs extrêmement misogynes rappelle l’historien musicologue Gérard Lomenec’h. « De fait les troubadours chantent une relation homme femme respectueuse » même si elle s’inscrit dans un cadre adultérin. « La dame, mariée, octroyait le baiser à son servant et le droit de la voir nue dans sa chambre, mais l’acte de plaisir était interdit à l’amour courtois ».

La fuite du roi Gradlon, par Evariste-Vital Luminais (1884)

La fuite du roi Gradlon, par Evariste-Vital Luminais (1884)

Dans la légende du Roi Arthur c’est aussi un Perceval resté vierge qui trouve le Saint-Graal. Philippe Le Stum, historien de l’art étend la réflexion. « Oui la mythologie bretonne contient des personnages à forte connotation érotique. Les fées, les Korrigans, ces lutins bienveillants ou malveillants, les sirènes sont autant de personnages à forte attractivité érotique ».

Parmi ces figures, la princesse Dahut, fille de Gradlon roi de Cornouaille, tient une place particulière. Son père lui fait construire la cité d’Ys où règne plaisir, débauche et aventures en tous genres. Dahut qui refuse la conversion au catholicisme va, par ses « péchés » provoquer la submersion de la cité par l’océan. Selon certains récits, Dahut continue de hanter la baie de Douarnenez et les côtes du Trégor sous forme de sirène. Selon les exégètes, Dahut est devenue un symbole du mal ou l’incarnation d’un pouvoir spirituel féminin combattu par le christianisme ou une allégorie de la mer. C’est en tous cas un personnage qui a traversé les siècles. Aujourd’hui encore elle apparaît dans des opéras, des chansons, des romans et des bandes dessinées.

Pour Philippe Le Stum, pas de doute, à chaque fois dans les légendes, le sexe est assimilé au mal : « Dahut représente le refus du christianisme, puis de la morale chrétienne. C’est une légende qui sert de propagande à la morale chrétienne. A l’inverse dans les contes plus populaires... la liberté sexuelle n’est pas toujours réfrénée. Les fées ne terminent pas forcément en enfer. Elles épousent même parfois le garçon qu’elles séduisent. »

Jean-Michel Ogier
Culturebox (France Télévisions)

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