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Découverte archéologique : tombe princière celte exceptionnelle dans l'Aube

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L’Histoire fait l’Actu
Quand Histoire et Patrimoine font la une, s’invitent dans notre quotidien et deviennent un sujet d’actualité. Le passé au cœur de l’actu.
Tombe princière celte (Une)
exceptionnelle découverte dans l’Aube
(Source : Le Monde)
Publié / Mis à jour le vendredi 6 mars 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
La découverte, rendue publique mercredi 4 mars, est qualifiée d’« exceptionnelle » par les archéologues, tant par les dimensions du site que par la qualité du matériel mis au jour. Et le caveau, dont la fouille n’est pas encore achevée, recèle sans doute de nouvelles surprises.

L’endroit ne paie pas vraiment de mine, en bordure d’un rond-point, à un jet de pierre des tristes préfabriqués de la zone d’activité commerciale de Lavau (Aube). C’est pourtant là, en prévision de nouvelles constructions commerciales, que les chercheurs de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) fouillent, depuis l’automne, une tombe princière du Ve siècle avant notre ère, qui s’annonce comme l’une des plus remarquables de la culture celte de la période dite du Hallstatt (entre 800 et 450 avant J.-C.).

Objets de prestige
L’équipe de fouilleurs a déjà mis au jour des objets de prestige qui font de la tombe de Lavau un analogue de celles de Hochdorf (Allemagne) ou de la célèbre tombe de Vix, découverte en 1953. Un vaste chaudron de bronze, d’environ un mètre de diamètre, finement ouvragé et dont les quatre anses sont ornées de têtes cornues du dieu grec Acheloos, forme la pièce principale du matériel exhumé. « Nous pensons que ce chaudron est de facture probablement étrusque, ou peut-être grecque », dit l’archéologue Emilie Millet, responsable du mobilier.

Sur le chaudron mis au jour à Lavau (Aube), une anse est décorée d'une tête du dieu grec Achéloos

Sur le chaudron mis au jour à Lavau (Aube), une anse est décorée
d’une tête du dieu grec Achéloos. © Denis Gliksman / Inrap

D’autres objets de prestige, la plupart en provenance du monde méditerranéen, témoignent du pouvoir économique et politique du seigneur celte inhumé là voilà quelque vingt-cinq siècles. En particulier, un vase à boire de fabrication grecque – une oenochoe – retrouvé dans le chaudron est une pièce sans équivalent. Ce vase de céramique noire, utilisé pour prélever le vin dans le chaudron au cours du banquet, est rehaussé, à son pied et à sa lèvre, d’une tôle d’or.

« Même dans les riches tombes grecques on ne retrouve pas de tels objets », note l’archéologue Dominique Garcia, professeur à l’université d’Aix-Marseille et président de l’Inrap, pour qui les artisans grecs ont peut-être adapté leur production aux caprices du prince barbare. L’origine de l’objet ne fait cependant aucun doute. Dionysos y est représenté dans une scène de banquet caractéristique du monde grec, allongé sous une vigne face à un personnage féminin. D’autres éléments de vaisselle liés à la consommation de vin et à la pratique grecque du banquet – le symposium – ont également été retrouvés. Notamment, une cuiller d’argent et d’or permettait de filtrer le vin des aromates avec lesquels il était, à l’époque, mélangé.

Monument d’environ 7 000 mètres carrés
Le sexe du défunt n’est pas encore connu avec certitude – certains de ses ossements affleurent dans le caveau, mais n’ont pas encore été dégagés – mais la présence d’un poignard de bronze plaide pour un prince et non, comme dans la tombe de Vix, pour une princesse. Mais, que le défunt de Lavau soit un homme ou une femme, le mobilier funéraire suggère à nouveau l’acculturation des élites celtes de cette période aux pratiques culturelles du monde méditerranéen.

Sur le même site, d’autres sépultures plus anciennes ont été mises au jour. Une vingtaine d’urnes funéraires contenant des esquilles et des cendres sont bien plus anciennes et remontent à l’âge du bronze, jusqu’à 1 400 avant J.-C. Toutes ces sépultures ont été réunies dans un même monument au Ve siècle, un vaste tumulus d’une emprise d’environ 7 000 mètres carrés, ceinturé par un fossé et une palissade, érigé au-dessus de la sépulture princière hallstattienne. Un monument de plusieurs mètres d’élévation qui devait, à l’époque, fortement marquer le paysage. Aussi fortement que les préfabriqués aujourd’hui construits sur la ZAC, mais sans doute d’une manière quelque peu différente...

Stéphane Foucart
Le Monde

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