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Périgourdin âgé de 140 ans en 1342. Centenaire, record de longévité

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Brèves d’Histoire
Brèves d’Histoire de France : bribes et miettes historiques utiles à une meilleure connaissance de notre passé
Périgourdin âgé de 140 ans en 1342
(D’après « Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord », paru en 1885)
Publié / Mis à jour le mercredi 5 avril 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
En 1885, le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord rapporte la mise au jour d’un document de 1342 des Archives de la ville de Périgueux établissant sans conteste l’existence à cette époque d’un homme âgé de 140 ans, qui n’était autre que le maire lui-même...

Le dimanche avant l’Épiphanie de l’an 1342, le maire de Périgueux, Hélie Seguin, accompagné de l’un des consuls, Itier Chatuel, du juge et du procureur de la ville, et du notaire Raymond de Petit, se rendit à Lespinat, dans la paroisse de Boulazac.

Il venait pour informer sur les limites de sa juridiction, sujet continuel de contestations avec ses voisins le comte de Périgord et le chapitre de Saint-Front. Quinze habitants de Boulazac, successivement entendus, s’accordèrent à dire que la paroisse entière, avec tous les mainements (domaines, propriétés) qu’elle embrasse, relevait de la juridiction consulaire. Le second témoin appelé à déposer fut le sieur Hélie Combel. Interrogé sur son âge il déclara être âgé de cent quarante ans. Le procès-verbal de sa déposition démontre, d’autre part, qu’il était en pleine possession de ses facultés intellectuelles et conservait nettement le souvenir de faits accomplis cent ans et plus auparavant.

Le Vieillard et les Trois Jeunes Hommes. Chromolithographie inspirée du dessin de Gustave Doré illustrant la huitième fable du livre XI de Jean de La Fontaine
Le Vieillard et les Trois Jeunes Hommes. Chromolithographie inspirée du dessin
de Gustave Doré illustrant la huitième fable du livre XI de Jean de La Fontaine

La pièce qui nous a fourni ces renseignements, explique Michel Hardy du Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, est une pièce authentique ; ce n’est pas une copie, mais un document original, et aucune erreur de copiste n’a pu s’y glisser. En second lieu, le texte, dans cette partie de la charte, n’offre à la lecture aucune difficulté, et c’est très sûrement qu’on y lit l’âge du déposant ainsi déclaré : « ... etatis, ut dixit, sepcies viginti annorum, et ad plenum habens memoriam centum annorum. »

On ne saurait d’ailleurs soupçonner Hélie Combel de fraude ou d’illusion. Avant de faire sa déposition, il est soigneusement examiné (diligenter examinatus) ; il a auprès de lui quatorze de ses compagnons de labeur qui, s’il eût avancé une chose inexacte, n’auraient pas manqué de le relever ; enfin, il a juré sur les Saints Évangiles de dire la vérité et l’on sait la gravité du serment au Moyen Âge et le respect dont il était entouré.

Dans une paroisse voisine de Périgueux vivait donc, en 1342, un homme âgé de 140 ans. Né en 1202, sous le règne de Philippe Auguste, il avait vu s’écouler tout le XIIIe siècle et les quarante premières années du quatorzième. La lucidité de son esprit, au moment où il faisait sa déposition, autorise à penser que le poids des ans ne lui était pas trop à charge et qu’il a pu vivre encore quelques années.

Nous ne croyons pas qu’on ait jamais signalé, en France, un exemple aussi remarquable de longévité, note le chroniqueur du Bulletin, qui explique avoir eu l’occasion de découvrir un certain nombre de centenaires des XVIIe et XVIIIe siècles en analysant les actes de sépulture des registres paroissiaux d’état-civil ; mais aucun d’eux, toutefois, n’avait dépassé l’âge de 110 ans.

 
 
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