Livre histoire COURDIMANCHE, village du vieux Vexin français par André Parrain

Les habitants et visiteurs de Courdimanche apprécient à juste titre le cadre agréable de cette localité. Comment ne pas goûter en effet l’harmonie qui règne entre l’architecture vexinoise et l’urbanisation récente (début des années 90) de cette cité du Val-d’Oise, ainsi que l’audacieuse cohabitation qui existe entre l’ambiance traditionnelle d’une vie de village et le dynamisme d’une ville nouvelle ?

Cette synthèse active n’est pourtant pas le fruit du hasard : elle résulte d’une volonté affichée de ne pas rompre avec l’histoire qui, ici, a commencé dès le néolithique. C’est dans la même perspective qu’André Parrain évoque les grandes étapes qui ont jalonné la traversée des siècles effectuée par Curia Dominici (ou Curtis Dominica), un terroir « facile à défendre », qui dominait la vallée et le plateau : la chaussée romaine qui passait à flanc de coteau, la christianisation des lieux (saint Martin devient le patron du village), la période médiévale (les Mauvoisins, principaux seigneurs de Courdimanche en 1160) et les temps modernes (en 1737, la terre de la seigneurie est estimée à 2 000 livres de revenu).

Il est vrai que, dans ce terroir peuplé surtout par des fermiers, des laboureurs et des ouvriers agricoles, la vie fut parfois difficile (disette et pénurie de main-d’œuvre de 1793 à 1796), mais au XIXe siècle, la ville s’équipa et se transforma peu à peu : en 1826, acquisition de la maison d’école, en 1834, fixation de la rétribution mensuelle de l’instituteur, en 1836, achat d’une pompe à incendie, en 1850, budget en augmentation pour les chemins et les routes... Cependant, au siècle suivant, la guerre de 1914-1918 (19 soldats morts au champ d’honneur), pendant laquelle les femmes...