Livre histoire MARNES-LA-COQUETTE (Essai historique sur) par Pierre-Henri Machard

Commune de 830 habitants au recensement de 1931, Marnes-lès-Saint-Cloud, renommée pour ses magnifiques arbres, ses belles propriétés bourgeoises, sa position agréable au milieu des bois, se vit, le 12 janvier 1859, par décret de Napoléon et par « la grâce de Dieu et la volonté nationale », attribuer le nom de Marnes-la-Coquette. En 1921, le journal l’Intransigeant organisa un concours du plus joli nom des communes de France, et Marnes l’emporta, sur les 395 noms proposés.

Cet ouvrage fourmille de renseignements passionnants : un certain La Cour des Chiens fut le propriétaire de La Marche en 1708 ; il était financier, et Saint-Simon en parle en ces termes : « La Cour avait fait un bijou d’un vilain lieu et d’une méchante maison que Chamillard lui avait donnée dans son parc de l’Etang ». En 1929 le domaine de La Marche fut démembré, le château restant la propriété de M. Eonnet, agent de change. La Marche fut célèbre de 1851 à 1898 pour son champ de courses. La duchesse d’Angoulême marqua la ville : c’est à La Marche qu’avec sa mère, Marie-Antoinette, elle jouait à la bergère.

Mais c’est Louis Pasteur qui donna à Marnes son rayonnement international. En 1883, l’État lui concéda une partie du domaine de Villeneuve-l’Étang pour l’établissement d’un laboratoire. En 1884, il y installa un chenil de 80 à 100 chiens pour parfaire ses études sur le vaccin de la rage. C’est dans une des dépendances de ce laboratoire que Pasteur fit installer une chambre pour le jeune Joseph Meister, le célèbre enfant alsacien mordu par un chien enragé...