Livre histoire ÉTAMPES. La grande histoire d'une petite ville par René de Poilloüe de Saint-Périer

Le dynamisme économique d’une ville chargée d’histoire comme Étampes (artisanat, commerce et haute technologie) n’est pas une nouveauté née en ce début du troisième millénaire : de tout temps, cette localité (autrefois Stamp), édifiée sur un sol fertile, à mi-chemin entre Paris et Orléans, sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, a vu son développement favorisé par sa situation géographique et ses voies de communication, dans un contexte historique souvent prestigieux.

Après la période mérovingienne, en effet, si souvent guerrière (citation du Pagus Stampensis par Grégoire de Tours), l’époque carolingienne plus calme (prospérité des monastères) et les invasions des Normands - Rollon en personne serait entré dans la ville et l’aurait détruite - les rois capétiens relevèrent la cité et lui donnèrent une importance et un lustre qu’elle n’avait jamais connus : dès la fin du Xe siècle, elle était le lieu de séjour préféré de Robert le Pieux qui fit édifier une forteresse à l’emplacement où se trouve la tour de Guinette.

Par la suite, les eaux de la Louette et de la Chalouette furent canalisées, ce qui permit l’établissement de moulins à farine et favorisa l’industrie des foulons et vers le milieu du XIe siècle, Étampes était formée de deux villes, l’une riche et ouverte et l’autre, véritable place forte et résidence royale, avec entre les deux, un espace où Louis VI installa un marché (1123) et où un nouveau quartier se constitua. Sous la Renaissance, des améliorations notables furent apportées dans l’organisation de la ville (charte accordée...