LA FRANCE PITTORESQUE
COMPREIGNAC
Un meunier dans la
tourmente révolutionnaire
(par Simone Pouret)
Publié le lundi 9 juin 2014, par Redaction
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Compreignac est actuellement un petit village de 1300 habitants. Il a compté aux XVIIe et XVIIIe siècles 3000 âmes dans toute l’étendue d’une paroisse partagée entre plusieurs seigneurs fonciers, comme l’abbesse de Ligueil et les religieuses de diverses communautés. Une famille a « régné » sur une importante partie de la paroisse érigée en baronnie. C’est celle des Benoyst. Elle était très étendue et très importante à Limoges. Elle a possédé le fief de 1598 à 1716, puis l’a transmis en mariage à la famille Blondeau, à laquelle a succédé de la même façon en 1748 la famille Martin, nouvellement anoblie par une charge de secrétaire du roi.

Pontabrier, à quelques centaines de mètres du bourg, est un des lieux mis en valeur par les moines de l’abbaye de Grandmont qui ont construit la plupart des étangs de la région environnant leur abbaye. Ces étangs ont permis aux hommes de construire des moulins, nombreux dans la baronnie. Pontabrier appartenait en propre au seigneur depuis 1619. Il est décrit ainsi dans l’état des fonds de la paroisse établi en 1742 par Labarde, arpenteur royal.

« Une maison à deux étages, grange à deux travées, moulin à quatre meules (deux à seigle, une pour broyer le chanvre et l’autre pour piler le millet), quatre petits jardins eyrages et couderts. »

Il appartient alors à messire Blondeau qui l’afferme à Léonard Reyjaud, son meunier, pour quatre-vingts setiers de « bled seigle », mesure de Limoges.

Les armoiries de la famille Benoist sculptées dans la pierre existent encore sur le linteau d’une maison de ce petit village...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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