L'ÎLE D'YEU d'autrefois et d'aujourd'hui

Rien de tel qu’un historien excursionniste pour connaître réellement un site aussi célèbre et aussi attachant que celui de l’Île d’Yeu. C’est le cas d’O.-J. Richard, qui n’avait pas seulement étudié les archives locales, les annales (de la Société d’Émulation de la Vendée), les actes officiels et de très nombreux livres de référence (abbé Baudry, Joussemet, La Fontenelle, Dom Bouquet...) pour écrire cet ouvrage, mais s’était aussi embarqué à la Barre-de-Mont sur un bateau à vapeur (commandant : M. Lacroix), longeant l’extrémité sud-ouest de l’île de Noirmoutier, franchissant la passe des Braillards et une fois arrivé à destination, à Port-Joinville, « petite ville coquette, avec ses maisons blanches et ses frais jardins », visitant l’île en long et en large.

Naturellement, il n’oublie pas ici, avant d’évoquer tous les charmes du terroir, de retracer son histoire, depuis les origines (préhistoriques) jusqu’au XIXe siècle. Difficile, en effet, d’apprécier véritablement la beauté prenante des lieux, sans être au fait de ce qui s’y passait « dix ou douze siècles avant notre ère » (monuments mégalithiques), puis pendant les périodes celtique et gallo-romaine.

Certes, les informations concernant ces temps anciens sont parcellaires (et parfois aléatoires), mais la christianisation, elle, est bien connue et les monastères de Saint-Hilaire (prospère avant le VIIe siècle) et de Saint-Étienne (fondation au Xe-XIe siècle) furent déterminants dans le développement de l’île. Celle-ci, à l’époque féodale, dépendait de la vicomté de Thouars, avant de former une seigneurie particulière dépendant de celle de la Garnache. L’auteur recense tous les seigneurs successifs, décrit le Vieux-Château et l’administration de l’île et retrace tous les événements importants..