Les monographies consacrées à l’histoire de villes ou de villages de Provence sont légion : l’ancienne province est superbe et les localités que l’on y trouve stimulent l’imagination. C’est le cas d’Ollioules, jolie cité médiévale, située « à l’entrée d’un défilé très étroit à travers lequel la route royale de Marseille à Toulon, ainsi que son torrent la Reppe, ont de la peine à se frayer un passage ».
Mais la singularité, et le mérite, d’Eugène Castellan, qui a fait revivre le passé de l’ancienne Oliolis, c’est qu’il ne cède jamais, comme certains de ses confrères, au lyrisme ou au culte du pittoresque. Enfant du pays, profondément attaché à la contrée, il a préféré l’étude assidue des archives et les fouilles archéologiques à l’enthousiasme descriptif et aux élans poétiques. C’est ce qui lui a permis de nous présenter cette véritable mine de renseignements, tirés des registres municipaux, qui restituent avec fidélité la vie au quotidien des habitants d’Ollioules, du XIIIe au XXe siècle.
Loin des extrapolations grandioses et des aperçus généraux, l’auteur décrit toutes les caractéristiques du site et leur évolution au fil du temps, avant de restituer les faits qui ont concerné toute la communauté. Illustrations à l’appui (photographies, schémas, bois gravés...), il nous fait visiter tous les lieux attractifs du site, nous donne à revivre la saga généalogique de la seigneurie, citant ensuite les premiers documents proprement historiques (1289, transactions entre Oliolis, Le Castellet, La Cadière, Le Beausset et 1296, partage...
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