LA FRANCE PITTORESQUE
NAOURS. Histoire d’un village
et de ses souterrains refuges
(par Jean-Michel Bouchy)
Publié le jeudi 29 mai 2014, par Redaction
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Cet ouvrage s’adresse d’abord aux Noriens désireux de connaître, ou de retrouver, le passé de leur localité, ensuite aux nombreux visiteurs des lieux qui ne s’intéressent pas seulement aux souterrains refuges, mais au village dans sa totalité, enfin à tous les historiens de la région Picardie, amateurs ou éclairés. Pour Jean-Michel Bouchy, en effet, aucun aspect de la réalité d’hier et d’aujourd’hui ne doit être laissé de côté. Après nous avoir présenté, topographiquement et étymologiquement, son village (Naours et le cours d’eau la Naourde viendraient du bas-latin noa), il retrace l’histoire du village, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours : ainsi, dès les premiers siècles, il fallut aménager des grottes, dans les carrières, sous la montagne du Guet, pour échapper aux envahisseurs et il est vraisemblable que, par la suite, ces souterrains furent utilisés dans bien des circonstances dramatiques.

Celles-ci ne manquèrent pas : les invasions des barbares (du VIe au VIIIe siècle) ne firent que précéder celles des Normands ; au XIIIe siècle, Naours est dévasté par Anselme, son propre intendant, puis (deux fois) par Philippe le Bel ; pendant la guerre de Cent Ans, le village est pillé et incendié trois fois, puis investi par les Écorcheurs (1431), détruit par les Anglais (1522), attaqué par les protestants et ravagé pendant la guerre de Trente Ans : des écrits datant de 1636 sont retrouvés à l’entrée des souterrains ; par contre, la Révolution de 89, la campagne de 1814 et la guerre de 1870 l’ont épargné ; la commune paye un lourd tribut à la patrie de 1914 à 1918 et elle est occupée de 1940 à 1944.

Cependant, Jean-Michel Bouchy ne traite pas seulement l’histoire événementielle ; cet amoureux du passé relate aussi la vie des Noriens au quotidien. Il met le même soin et la même précision dans la description des modes de vie et coutumes à Naours : il y a 80 % de cultivateurs et tous les corps d’artisanat, du Moyen Age au début du XXe siècle, mais aussi une misère souvent persistante, un urbanisme longtemps rudimentaire...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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