LA FRANCE PITTORESQUE
LA GUERRE DES DUVAL
Une Famille amiénoise. Tome IV
1918
(par Pierre Duval)
Publié le mercredi 28 mai 2014, par Redaction
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Ce quatrième et dernier volume de la saga des Duval paraît alors que son auteur vient de nous quitter, à l’âge de 77 ans, au terme d’une vie bien remplie. Comme précédemment, Pierre Duval décrit le courage au quotidien de la population amiénoise, en cette année 1918 où le sort de la guerre va se décider au prix de tueries effroyables.

Il combine, avec un réalisme prenant, l’évocation de combats gigantesques, conçues à l’échelle du continent tout entier et l’intimisme héroïque des Duval, ballottés dans cette mêlée géante, mais survivant à l’horreur au bout du compte. Peut-être cette cohabitation impossible et douloureuse, qui est devenue aujourd’hui le lot des guerres modernes, nous fait-elle mieux ressentir l’atrocité d’une telle violence, qu’un récit nourri exclusivement de données militaires. Ainsi, le 1er janvier, alors que les Amiénois, et la France entière, attendent « la grande bataille », Tom Faudown offre à Marcelle un Christmas pudding qu’il vient de recevoir - une manière comme une autre de déclarer sa flamme - en présence d’Eugénie qui, malgré sa perspicacité, ne remarque pas cette idylle naissante. En février, dans cette pause hivernale prolongée, le problème de l’alimentation devient crucial à Amiens, mais les nouvelles d’Auguste sont bonnes, alors que les lettres de Cécile, qui se veulent rassurantes, ne laissent pas d’inquiéter sa mère.

Le monde paraît s’écrouler lors de l’offensive allemande, la ville est bombardée et Eugénie se prépare à quitter la ville, l’angoisse au cœur, sans savoir, comme la plupart des Amiénois, s’il existe encore pour elle et pour les siens un avenir. Exilés à Nice, où ils sont arrivés le 1er avril, ils logent dans la maison d’une « formidable famille russe », Charles travaille dans un cinéma, Eugénie et Marcelle - qui envoie des cartes passionnées à Tom - remettent le vaste jardin en état. Pendant ce temps, l’affrontement des titans continue : à la nouvelle offensive de Ludendorff, Foch répond par des attaques courtes et violentes, puis par un assaut généralisé, appuyé par des chars...

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