LA FRANCE PITTORESQUE
GLÉNAY. Son vieux château,
son église fortifiée depuis
les temps les plus reculés
(par Henri Gallais)
Publié le lundi 26 mai 2014, par Redaction
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Les migrations celtiques du Ve siècle avant Jésus-Christ furent à l’origine du peuplement du territoire. Les vestiges d’un monceau, d’une fontaine et d’une margelle indiquent qu’une agglomération, sans doute la plus importante du pays, vit le jour sur un site idéal, au sommet d’une colline, au bord d’une rivière et dans un endroit qui devait être tout à fait boisé. Á l’époque mérovingienne, le territoire constituait une marca, petit état bien distinct des autres, vivant de façon autonome et sous l’autorité d’un propriétaire, maître unique auquel tous les hommes du domaine étaient soumis et dont la villa de Glénay devint le centre.

Puis au XIe siècle, lorsque l’église fut construite, la paroisse de Glénay, division administrative aussi bien que religieuse, se substitua à la villa. Elle groupa les fidèles sous la direction d’un prêtre et elle pourvut au bien de l’ordre social, sous le contrôle de l’autorité royale et par l’obéissance aux lois de l’État. Les habitants vinrent se regrouper autour de l’église pour former une agglomération importante. Le domaine devenu une seigneurie, un château fut édifié et érigé en forteresse et, à partir du XIVe siècle, un souterrain fut creusé pour permettre aux habitants de s’y retrancher en cas de danger.

Haut justicier, le seigneur de Glénay possédait le titre de seigneur du bourg et jouissait de privilèges importants. Souvent il figurait comme le représentant de la force publique, étant le seul à porter les armes dans le pays. Puis, à partir du XVIIe siècle, la monarchie, par ses intendants, tint en son pouvoir toute l’administration civile. Les seigneurs de Glénay rejoignirent alors la cour à Paris, confiant l’administration foncière de leur seigneurie à leurs fermiers généraux et l’administration civile à leur personnel, sous la dépendance du subdélégué de l’Intendant de Thouars. Bien que...

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