LA FRANCE PITTORESQUE
VEULES-LES-ROSES
(Recherches historiques sur la ville,
la vallée et les environs de)
(par Louis Prévost)
Publié le dimanche 18 mai 2014, par Redaction
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C’est vers la fin du IIIe siècle ou au commencement du IVe que le bourg semble avoir été fondé, sur les hauteurs de la côte, le long des bords d’un cours d’eau, à l’emplacement qui jusqu’alors avait été occupé à différents intervalles et suivant les besoins militaires des diverses armées opérant dans les terres des Calètes. De nombreuses maisons s’élevèrent probablement alors dans le vallon et sur les falaises, grâce à la rivière qui favorisait singulièrement les industries naissantes et à son embouchure qui offrait aux pêcheurs un abri commode et sûr.

Le territoire proche de la ville royale de Rouen fut ensuite l’objet de prédilection de la haute société mérovingienne et des munificences princières. Après s’être rendu maître du pays, Rollon distribua à ses soldats les champs laissés à l’abandon et lorsque les Veulais, qui, apeurés, s’étaient dispersés, revinrent, ils furent réduits à l’état de vassaux et même de serfs. Des institutions fermes et sages furent établies et tous, cultivateurs, marins ou gens de métier gagnèrent en sécurité, en aisance et en lumières. De nombreux étrangers vinrent coloniser cette partie du littoral et les bois s’étendant jusqu’aux portes de Veules furent défrichés.

Après le règne de Richard Ier qui avait su instaurer une ère de calme profond, la révolte des Vilains, vers l’année 996, agita l’ancienne population qui ne supportait plus la domination des conquérants installés dans ces campagnes depuis moins d’un siècle. La répression fut terrible et les quelques survivants furent renvoyés dans leur village pour inspirer la terreur par leurs mutilations et leurs atroces blessures. En 1001, Richard II accorda à l’abbé de Fécamp des concessions au bord de la rivière de Veules et l’abbaye exerça sa souveraineté sur la ville et dans la vallée jusqu’en 1789. Á la fin du siècle, la population était devenue si considérable que de nouveaux villages furent fondés aux alentours. Puis, Philippe Auguste...

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