LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-LÉONARD DE FÉCAMP
des origines à nos jours
(par l’abbé A. Aubert)
Publié le dimanche 18 mai 2014, par Redaction
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La commune de Saint-Léonard doit son nom au cousin de Clovis qui vécut de 466 à 559 et dont la vie ne fut qu’un tissu de miracles. Il instruisait les prisonniers et les convertissait, mais surtout obtenait souvent leur libération. Après sa mort, les cas de délivrance par son intercession, comme celle de Guillaume Martel, de Bacqueville, furent encore très nombreux. À l’inverse de cette piété, il semble que pendant deux cents ans, une mauvaise fée ait présidé aux destinées des Hogues. Les récits, souvent entre l’histoire et la légende, dévoilent des personnages aventureux et guerriers qui eurent une vie remplie d’excès, loin de la quiétude familiale. Baudouin et son fils Emmeric, par exemple, furent à l’origine d’un drame sanglant qui leur coûta la vie mais dans lequel périrent aussi la comtesse Archambault et la vertueuse Gisèle. Au XIIe siècle, le domaine des Hogues avait pour possesseur un chevalier félon, tué dans un combat judiciaire.

Sa veuve fut bientôt connue dans toute la contrée sous le sobriquet de « la châtelaine maudite », qu’elle devait à une vie faite de débauche. Son château était devenu le lieu « d’effroyables orgies » dont aucun témoin ne ressortait vivant. Elle commit cependant l’erreur de s’en prendre à l’abbé de Fécamp, ce qui lui valut une arrestation ordonnée par Henri II d’Angleterre et une exécution sur le bûcher. Le domaine des Hogues fut alors donné aux religieux de Fécamp. Le 22 octobre 1413, Laurent Gratte-Poulain et Jehan Desjardins fondèrent la frairie paroissiale dont le fonctionnement ne connut qu’une seule interruption...

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