LA FRANCE PITTORESQUE
ANNEMASSE (Histoire d’)
(par Jules Laurent)
Publié le samedi 3 mai 2014, par Redaction
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Nul doute que la cité d’Annemasse fut anciennement beaucoup plus importante qu’elle ne l’était à la fin du XIXe siècle. Mais elle dut subir des guerres, des incendies et des épidémies graves ; de grandes propriétés, parure de la ville, furent morcelées et, en 1883, il ne restait plus qu’un petit nombre de maisons groupées au Château-Rouge, entre l’église et la gendarmerie, dans la rue Centrale et dans la rue du Commerce.

Ville des Allobroges, lieu de passage d’Annibal du Rhône aux Alpes pour certains, cité romaine qui faisait alors partie d’une grande station militaire qui s’étendait sur tout le plateau où se trouvent Collonges, Ville-la-Grand et Romagny, elle devint, à côté de Genève, un centre de viabilité. Au début du VIe siècle, saint Maxime, évêque de Genève, fit édifier sur l’emplacement du temple païen, l’église d’Annemasse. Parce que les comtes de Genevois avaient su briser le lien qui les unissait à la royauté, entre 1012 et 1019, Conrad le Salique après son élection, enleva aux princes laïques les droits régaliens et en investit les évêques.

Celui de Genève reçut le titre de prince de l’empire avec autorité sur tout l’évêché. Les comtes qui avaient été en matière politique ses supérieurs, devinrent alors ses inférieurs et ses vassaux. En 1153, l’évêque de Genève céda le village d’Annemasse au seigneur de Faucigny, sous la réserve des droits ecclésiastiques. Puis, lorsqu’en 1535 Genève abandonna le culte catholique, ses habitants envahirent...

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