SAINT-BÉRAIN-SUR-DHEUNE (Paroisse de) Notice historique

C’est au début du XXe siècle, après le succès électoral du Bloc anticlérical (1902), qui précéda l’interdiction des écoles congréganistes (1904), et au moment de la Séparation de l’Église et de l’État (1905), que l’abbé Segaud, docteur en théologie et ancien aumônier militaire, publia cette Notice consacrée à la paroisse de Saint-Bérain-sur-Dheune, dont il était le curé depuis 1899. Aucune trace, cependant, de propos polémique dans son travail qui retrace l’histoire de la localité depuis les temps anciens jusqu’en 1902. Persuadé que les faits étaient assez éloquents en eux-mêmes, il évoque d’abord l’origine de la paroisse, dont l’église semble d’abord avoir été la chapelle de l’ancien château ruiné, un nouvel édifice du culte ayant été construit en 1834 (« ameublement des plus simples, un seul autel de marbre blanc ») et une maison faisant office de presbytère ayant été achetée en 1852 par la commune et la fabrique.

L’auteur relate ensuite les principaux événements antérieurs à la Révolution : la fondation d’une école de garçons (dotation par testament, en 1726, de feu l’abbé Gruyère, curé de la paroisse), instituteurs et curés successifs, et vie au quotidien consignée dans les annales locales, de 1687 (mort de François Le Sage, seigneur de la Moulière) à 1790 (mariage de Pierre Pocheron, dont le curateur, Sébastien Pocheron, fut député aux États Généraux). Puis l’abbé Segaud fait revivre la période révolutionnaire : volonté...