LA FRANCE PITTORESQUE
ROYE (Histoire de la ville de)
(par L.-A.-J. Grégoire d’Essigny)
Publié le mardi 29 avril 2014, par Redaction
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Face au désir d’indépendance des seigneurs qui portait un lourd préjudice à l’autorité souveraine, et à la nécessité des habitants des villes de s’unir pour défendre leur liberté et leurs biens, les monarques favorisèrent l’application des coutumes naissantes, en les approuvant par des lettres en bonne forme. Les chartes avaient ainsi pour but de mettre les villes en état de mieux défendre leurs propres droits et ceux du prince, en les purgeant des désordres et des crimes que le malheur des temps avait rendus si fréquents.

Celle de Roye, accordée par Philippe Auguste, reproduite, traduite et commentée par L.-A.-J. Grégoire d’Essigny, concerne tous les aspects de la vie des habitants, permettant ainsi une découverte de leur quotidien dans les moindres détails. Elle protège l’épouse des excès de son mari, gère les différends entre les individus, garantit l’application des mesures de sécurité mais traite aussi des aspects économiques de la vie de la commune. L’article 42, par exemple, stipule que « si quelqu’un fait des gâteaux, ou des flans, ou autres choses semblables, qui nuisent à la ville, le maire pourra défendre d’en faire davantage ».

D’une manière générale, tout ce qui n’était pas nécessaire à la vie était considéré comme un luxe ; par conséquent, en faisant augmenter le prix du pain, lors des années de disette, la pâtisserie...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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