LA FRANCE PITTORESQUE
GRAY (Histoire de la ville de)
et ses monuments
(par les abbés Gatin et Besson)
Publié le lundi 28 avril 2014, par Redaction
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L’histoire de la ville de Gray, dont les origines anciennes sont attestées par la découverte de tumulus dans le bois du Vernois et de villas à Vereux et à Rigny, commence réellement au Xe siècle, une époque où l’église de la localité est édifiée (charte de donation de 951) et où le château, castellum dans les chroniques de l’abbaye de Bèze, s’élève sur une colline toute proche. Détruit lors d’une guerre seigneuriale à laquelle prennent part les Méranie, il est relevé au milieu du XIIIe siècle. En 1315, la reine Jeanne, surnommée la reine blanche (elle porte le deuil en blanc), installe dans la cité une corporation de marchands, y établit un chapitre et lui accorde des franchises. La ville, active et fortifiée, est alors florissante, mais la guerre des barons contre le duc de Bourgogne, Eudes IV et les ravages exercés par les Grandes Compagnies épuisent le comté ; c’est la comtesse Marguerite qui consent à payer leur départ, en 1366. Les Écorcheurs auront un rôle aussi funeste au siècle suivant, mais vers 1450 le port de Gray est le rendez-vous de tous les marchands bourguignons et étrangers.

Ruinée à la fin du siècle par la guerre contre les Français, la ville se repeuplera lentement et revenue dans le sein de la Bourgogne, elle connaîtra une ère plus paisible : établissement d’une mairie, octroi de profits de justice, installation d’une imprimerie, régularisation de l’administration du comté par Charles Quint, érection de nouvelles fortifications sous le règne de Philippe II. Ensuite, les Comtois prennent parti contre les huguenots et à Gray un véritable mouvement régénérateur de l’Église se manifeste au début du XVIIe siècle. Le port de Gray reprend de l’importance, grâce à de nouvelles franchises (trafic avec la Suisse, l’Allemagne, la Bourgogne....

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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