LA FRANCE PITTORESQUE
NEUF-BRISACH
Souvenirs de siège et de captivité
(par C. Risler et G. Laurent-Atthalin)
Publié le mardi 22 avril 2014, par Redaction
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Charles Risler était lieutenant à la 1re batterie d’artillerie de la garde mobile du Haut-Rhin et Gaston Laurent-Atthalin, lieutenant au 2e bataillon d’infanterie de cette même garde. Tous deux, affectés à la forteresse de Neuf-Brisach à partir du 1er août 1870, rapportent des faits qui se sont déroulés devant leurs yeux, disent les émotions du combat et les souffrances de la captivité.

À leur arrivée, les lieux n’étaient visiblement pas prêts pour accueillir les troupes. Aucun des préparatifs de la défense n’était commencé ; les hommes devaient partager les matelas ou coucher sur la paille ; les marmites faisaient défaut ; le plus grand désordre régnait. Mais dans un élan d’enthousiasme général, tous commencèrent à manœuvrer, sans habits et sans armes. Un programme d’entraînement fut mis en place : les compagnies se rendirent à tour de rôle à la butte de tir : à la première séance chaque homme eut deux cartouches à user et quatre à la deuxième. Un premier bombardement eut lieu le 7 octobre au soir, détruisant en une heure et demie, un quart de la ville. Les Prussiens pouvant s’approcher au plus près de la forteresse car les villages alentour n’avaient pas été occupés par les troupes françaises, les moyens de défense devenaient insuffisants. Chaque sortie française se soldait par un échec, l’ennemi étant systématiquement averti du moindre mouvement.

Quand la capitulation de Metz fut officielle, la proclamation du ministre de la Guerre, Gambetta, qui déclarait la France prête à continuer le combat jusqu’au bout, rendit l’espoir aux troupes. Mais le 2 novembre, jour des morts, à sept heures, un premier obus prussien....

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