LA FRANCE PITTORESQUE
BAN-DE-LA-ROCHE (LE)
Notes historiques et souvenirs
(par Laure Roehrich)
Publié le lundi 21 avril 2014, par Redaction
Imprimer cet article

De multiples anecdotes et une riche palette de personnages hors du commun illustrent l’histoire du Ban-de-la-Roche. Dès l’origine, celles que l’on nommait les trois princesses, retranchées dans un donjon redouté pour être un repaire de brigands, et qui furent emmenées enchaînées un soir de fiançailles à la faveur d’un épais brouillard, marquèrent les esprits au point d’être représentées sur une fresque naïve de l’église de Fouday. Plus fragile, Élisabeth de Hüsen, jeune veuve, fut soutenue par Henri de Werden, mais le grand âge et la position de roturier de son protecteur la contraignirent à s’adresser à l’empereur Wenceslas, souverain chevaleresque, coqueluche des dames de Strasbourg.

Claire d’Ochsenstein, épouse d’Ulrich de Rathsamhausen, semblait perdue telle « un cygne au blanc plumage égaré dans un nid d’aigles » dans cette contrée où la tombe de Jérothée II, située dans l’église, frappa pendant des siècles l’imagination des enfants qui la foulaient avec un frisson d’effroi et songeaient durant les heures de culte à l’âme de ce chevalier sans peur mais non sans reproche. L’ecclésiastique Papelier, intrépide danseur et joyeux compère, n’hésita pas à troquer sa soutane contre le manteau pastoral lorsque la Réforme fut introduite au Ban-de-la-Roche. Georges-Jean de Veldence, « un de ces personnages bizarres sortant d’un moule différent de celui dont le commun des mortels se contente », surnommé l’Ingénieur par ses contemporains...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE