LA FRANCE PITTORESQUE
AIGUEPERSE et ses environs
Notice historique et descriptive
sur les principaux édifices, lieux remarquables...
(par anonyme)
Publié le jeudi 17 avril 2014, par Redaction
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Aigueperse occupait le cinquième rang parmi celles qu’on appelait les treize bonnes villes de la Basse-Auvergne, villes closes ayant leur municipalité, leur milice et leurs privilèges sous la protection immédiate du roi. La cité était entourée de murs flanqués de tours, de fossés et plusieurs portes fortifiées. Elle traversa successivement des jours de fête et des jours de deuil. Elle reçut VIII en 1490, Charles IX en 1566.

Elle subit aussi les exactions de troupes anglaises, parce qu’en 1370, elle refusa de payer à Bernard de Ventadour la taille aux quatre cas qui, selon la tradition auvergnate, était due au seigneur quand il était fait chevalier, qu’il partait en Terre sainte, qu’il était fait prisonnier ou qu’il mariait sa fille. Elle vit périr onze à douze cents de ses habitants en 1579, d’une épidémie de peste. Lors des guerres de Religion, elle fut dévastée tout autant par les troupes royales que par les ligueurs ; ravagée, pillée et brûlée, elle devint la plus misérable et la plus affligée de toute la province d’Auvergne. Henri IV et Louis XIII lui accordèrent alors quelques privilèges, et le temps et la fertilité de son sol permit à Aigueperse de se relever assez promptement et de réparer peu à peu ses désastres.

La ville vit naître, en 1505, « l’immortel chancelier Michel de l’Hospital », un des plus grands hommes d’état dont la France puisse s’honorer. Cet homme au caractère conciliant, cherchant sans cesse à éviter les guerres civiles, s’opposa à la politique violente de Catherine de Médicis, se retira et mourut six mois après le massacre de la Saint-Barthélemy dont il faillit être une victime. La commune d’Effiat, quant à elle, conserve de nombreux souvenirs de la famille des Coiffier, dont le membre...

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