ERMENONVILLE Ses sites, ses curiosités, son histoire

J.-H. Volbertal, membre de la Société d’histoire et d’archéologie de Senlis, est manifestement tombé amoureux d’Ermenonville, de ce lieu mythique où la Nature s’est laissée apprivoiser par un homme fou d’harmonie et de beauté. Cet ouvrage en est le témoignage : savant mélange d’érudition et d’inclination littéraire, il se fait l’écho fidèle de l’ambition qui habitait le créateur d’Ermenonville, le marquis de Girardin. Même goût affirmé d’une Nature exubérante, mais remodelée par l’homme, même passion pour Jean-Jacques Rousseau, le philosophe qui « voulait rester pauvre et libre », mais pour qui le jardin fut conçu et réalisé, même conscience de l’importance de la pérennité quand il s’agit de l’évocation poétique et de l’accord à trouver entre l’expression personnelle et le cadre de vie.

Le plus étonnant, c’est que ce passionné de Rousseau et d’une Nature en accord avec nos états d’âme ne va pas se repaître de ses préférences d’une manière livresque, il va les faire vivre, les concrétiser dans le présent, juste avant la Révolution et pour la postérité.

Dernier refuge pour Rousseau qui y mourra, le 2 juillet 1778, Ermenonville, outre le village charmant que l’on connaît, apparaît comme une fête pour le regard et pour la sensibilité : de la grotte des Naïades à la cabane de Jean-Jacques, en passant par l’île des Peupliers, le Temple rustique, la Tour Gabrielle et le fameux Désert que l’auteur...