LA FRANCE PITTORESQUE
COSNE au gré
des jours et des siècles
Flâneries dans le passé
(par Paul Detroy)
Publié le lundi 7 avril 2014, par Redaction
Imprimer cet article

À la fin du Ve siècle, Cosne, victime des invasions barbares, n’était plus le centre vivant des siècles antérieurs, étape obligatoire pour les riches oisifs, les marchands italiens ou marseillais et les colporteurs, ainsi que point de départ du minerai de fer de la Puisaye et de la houille du sud de la Nièvre. Une cinquantaine d’années plus tôt, saint Germain, évêque d’Auxerre, avait acquis une partie de la ville. En 848, il ne restait à ses successeurs que le château, les restes de la cité ayant été donnés aux chanoines de la collégiale. En 1087, Humbaud fit édifier une riche maison épiscopale. Les habitants percevaient alors la présence de l’évêque comme un réconfort, bien qu’il se révélât souvent semblable aux seigneurs querelleurs et violents.

À cette époque, les familles féodales tentaient de constituer de véritables dynasties fondées sur la conquête et la diplomatie. Hugues le Manceau voulut s’emparer de Cosne mais grâce à l’intervention du roi et de l’évêque d’Auxerre, le territoire fut rendu au comte de Nevers. Au XIIIe siècle, Cosne dépendait de la baronnie de Donzy et s’apparentait en réduction au type du bourg féodal, commerçant et travailleur. Sa charte ne donnait pas aux habitants l’administration de leur ville mais diminuait simplement leurs charges. Gardienne d’un passage de la Loire, la place dut être protégée. Des murs épais coupés de meurtrières et des fossés profonds défendirent le château devenu une véritable forteresse. Une petite industrie naquit sur les bords du fleuve où les religieux firent construire des moulins de pierre et des foulons pour les draps.

À la veille de la guerre de Cent Ans, l’évêque partageait la juridiction de la ville avec le roi et avait fait construire des prisons qu’il surveillait de près. La cité fut occupée durant plusieurs années par un fort contingent de soldats anglais...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE