LA FRANCE PITTORESQUE
METZ ancien et moderne
ou description des monuments,
rues, antiquités, etc.
(par François-Michel Chabert)
Publié le lundi 7 avril 2014, par Redaction
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Au début du XIIe siècle, l’actuelle rue des Allemands était encore un site champêtre planté de vignes. Lorsque, au siècle suivant, les lieux se transformèrent en faubourg, celui-ci fut enfermé dans l’enceinte de la ville par la construction d’une porte qui permit le passage de Frédéric III, empereur d’Allemagne, quand il fit son entrée dans Metz, le 18 septembre 1473. Elle conserve l’empreinte des coups de l’artillerie et des arquebuses des troupes conduites plus tard lors du siège de la cité par le duc d’Albe et son château est le seul, parmi tous ceux qui défendaient la ville, à avoir été conservé.

Dans la rue des Allemands vécut le libraire Carlier, père de Mme Tiquet, véritable Messaline qui attenta à plusieurs reprises à la vie de son mari. Sa beauté troubla tant son bourreau qu’il dut, au milieu des cris de la foule, s’y reprendre à trois fois pour détacher sa tête de son corps. Le maréchal de Belleisle, gouverneur de Metz, entreprit, au milieu du XVIIIe siècle, de créer au milieu de la ville une place centrale qui devait servir de point de réunion aux troupes et à partir de laquelle la circulation devait rayonner au moyen de communications faciles.

La vieille place d’Armes qui depuis longtemps était le lieu des marchés, des expositions et des réunions publiques, offrait la position qu’il recherchait, malgré ses dimensions trop exiguës et ses abords difficiles. Les propriétaires durent être délogés et indemnisés, et le sol aplani, ce qui permit plusieurs découvertes antiques. Un ordre du roi daté du 29 août 1761 prescrivit d’y établir l’hôtel de ville dont la construction débuta en 1769...

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