SAINT-GRAVÉ (Notice sur)

Quel sentiment profond du devoir accompli dut éprouver le général Audren de Kerdrel en mettant le point final à cette monographie sur Saint-Gravé, un lieu où sa famille s’était implantée et où il possédait lui-même le domaine du Brossais, reconstitué tel qu’il était avant la Révolution ! Au-delà d’une satisfaction purement personnelle, celle (légitime) du travail accompli, il pouvait ressentir ce plaisir noble d’avoir fait revivre les grands moments du passé : d’abord, le temps, très ancien, des Celtes (dolmens, tumulus, menhirs) et des Romains (ruines entre la Haye et Cancouët et, dans le bois de la Chauvaille, le camp romain), puis l’histoire de l’église de Saint-Gravé, avec la liste de ses recteurs depuis Guillaume de la Pommeraye (1472) jusqu’à M. Guilloux (1898) ; sans oublier le presbytère, non seulement parce qu’il avait été autrefois, disait-on, un rendez-vous de chasse des seigneurs de Rieux, mais aussi parce qu’il fut affermé de 1792 à 1814 et revendu à la fabrique de Saint-Gravé en 1817...

Les chapelles et les chapellenies sont, elles aussi, longuement évoquées, comme celle de l’hôpital, « confisquée » pendant la Révolution et devenue ensuite un lieu d’éducation chrétienne, menacé par les lois de juillet 1901. Quant aux « châteaux en Saint-Gravé » et leurs propriétaires successifs, ils ont ici toute leur place, les maisons nobles de la paroisse étant...