LA FRANCE PITTORESQUE
LA ROUTE DE VARENNES
(par Alexandre Dumas)
Publié le dimanche 6 avril 2014, par Redaction
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Étonnant ouvrage que ce récit d’Alexandre Dumas, au demeurant peu connu, qui se situe aux antipodes de l’univers du romancier et qui apparaît même, outre ses qualités intrinsèques, comme un superbe pied de nez fait à tous ses détracteurs ; en effet ce conteur né à l’imagination féconde, dont on critique souvent cette manière bien à lui qu’il aurait de dévergonder l’histoire, se fait ici lui-même historien, soucieux, avant tout, de rigueur et d’exactitude. Certes, les événements évoqués dans La Route de Varennes figuraient déjà en bonne place dans la littérature dumassienne (voir La comtesse de Charny et Louis XVI) : Dumas y avait relaté la fuite du roi et de la famille royale en 1791, décrit les complicités et les soupçons, les déguisements et les maladresses des fuyards, les coups du sort et l’humiliation finale ; mais ce qui apparaît ici comme une totale nouveauté chez l’auteur du Comte de Monte-Cristo, c’est sa volonté d’objectivité.

Il note d’ailleurs ceci, dans son avant-propos : « J’étais, dans mon double récit, tombé, dans un certain nombre d’erreurs que quelques-uns de mes lecteurs de Châlons, de Sainte-Ménehould et de Varennes avaient relevées avec une bienveillance tout amicale... ». Aussi, convaincu que « la fuite à Varennes est le fait le plus considérable de l’histoire de France », il montre

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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