LA FRANCE PITTORESQUE
GRANVILLE (Chroniques du vieux)
et ses environs
(par Jacques Méniger)
Publié le mardi 1er avril 2014, par Redaction
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En choisissant des chroniques mettant en scène des personnages fictifs pour évoquer les faits authentiques qui font l’histoire de Granville, Jacques Méniger adopte un ton résolument convivial et vivant. Il présente tous les aspects de la cité, à partir du dialogue de deux amis, de la conversation d’un vieillard qui raconte ses souvenirs, ou en exposant ses propres convictions, à la manière d’une tribune. Les faits les plus reculés, comme la marée de 709, sont exposés comme si le narrateur assistait ou avait assisté aux événements, tenant en haleine le lecteur, dans un style qui n’a rien à envier à celui de nos plus grands écrivains. « L’aquilon soufflant contre l’ouragan venant de terre, rendait le vacarme plus effrayant encore ! La mer toujours s’avançait, rejetant tous les obstacles ; enfin se dressa une barrière, une digue, adversaire digne d’elle ! La Roque de Granville présenta à la lutte ses robustes flancs de schiste et de quartz. Le combat fut inouï !

Le personnage de Georges-René Pléville-Lepelley, que l’on retrouve à différentes étapes de sa vie, au fil des pages, a une vraie dimension romanesque. Il s’échappe, à douze ans, du collège de Coutances et s’embarque comme mousse à Saint-Malo. Il est nommé lieutenant à dix-huit ans, sur un corsaire et perd sa jambe droite lors d’un combat à la sortie du port de Granville. Deux ans plus tard, un boulet arrache sa jambe de bois. « Le boulet s’est trompé, s’était écrié l’intrépide Pléville, c’est de l’ouvrage pour le charpentier ! » Au-delà de cette anecdote, il mena une vie qui ne fut qu’une suite de traits de bravoure et de générosité, n’hésitant pas à risquer sa vie...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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