LA FRANCE PITTORESQUE
AGNEAUX
(Recueil de notes historiques
sur la paroisse d’)
(par François Dubosc)
Publié le mardi 1er avril 2014, par Redaction
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Depuis le XIIIe siècle et jusqu’en 1790, le château d’Agneaux était connu sous le nom de Cour ou Manoir d’Agneaux. Assis sur un rocher escarpé surplombant la rivière, sa position pittoresque a incité bon nombre de dessinateurs à reproduire ses hautes et blanches murailles perchées sur un schiste grisâtre, ainsi que sa chapelle gothique couverte de lierre. Son premier propriétaire connu fut Herbert d’Agneaux, qui vivait au milieu du XIe siècle et possédait les terres de Loucelles, Putot et Sainte-Croix-de-Grantonne.

En 1056, la charte de dotation de la cathédrale de Coutances, par laquelle le duc Guillaume confirmait le don de ses prédécesseurs, fit mention pour la première fois de l’église d’Agneaux. Si la famille d’Agneaux s’est vue pendant un temps spoliée par vente volontaire ou par félonie, d’une partie de ses biens, elle put les récupérer ensuite, puisque Gaultier, arrière-petit-fils d’Herbert, donna, en 1206, à l’abbaye de Saint-Lô, deux gerbes de la dîme de la paroisse de Saint-Jean-d’Agneaux qu’il possédait féodalement et ajouta le patronage de l’église, l’église entière, les dîmes et les aumônes qui lui appartenaient. Le fief d’Agneaux relevait de la baronnie de Saint-Lô et était composé de quarante-huit petits fiefs ou aînesses. Les seigneurs d’Agneaux avaient la propriété exclusive de la Vire qui séparait leur domaine de la baronnie de Saint-Lô, et de ses deux rives.

À ce titre, ils avaient non seulement le pouvoir d’accorder la permission aux barons de bâtir des moulins dans leur ville, mais aussi le droit d’y moudre leur propre blé. Dès le commencement du XIVe siècle, une chapelle indépendante fut édifiée dans le manoir...

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