Avec une modestie qui l’honore, l’instituteur Jean Maurin, qui dédie ce livre aux habitants du village, à la municipalité, à ses élèves et à ses amis, « les membres actifs et honoraires de l’Amicale laïque de Meilhan », s’est fait ici l’historien de la localité à laquelle il était profondément attaché.
Avouant dès la préface son « patriotisme local » et nous conduisant sur le promontoire du Tertre, « phare élégant sur un lac tranquille », comme pour nous donner, à travers le temps et l’espace, la plus vaste perspective, il fait revivre, à notre intention, la période des origines, au cours de laquelle on habitait des « maisons de forme circulaire, faites de planches et d’osier » et où le Tertre vit (peut-être) s’élever un oppidum ; il évoque ensuite la région couverte de vignobles, de champs cultivés et d’arbres fruitiers, sous la pax romana, sans oublier le Bois-Meilhan et les fontaines auxquelles les anciens rendaient un culte (La Font d’Uzas), avant de décrire la période d’invasions et de violences qui succède à ces temps de prospérité : Wisigoths, Francs dévastateurs, Arabes et Maures, Normands (mise à sac de La Réole), pillards de surcroît.
Les conflits de toute nature sont, en effet, souvent présents dans l’histoire de Meilhan : à l’époque féodale, quand la citadelle (appelée Tour ou Château) commande à toute la basse plaine, aux XIVe et XVe siècles (sanglants combats, sièges héroïques) jusqu’à ce que les Anglais abandonnent « leur paradis de France » (1453), lors de la guerre de la Fronde et des persécutions...
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