LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-SÉBASTIEN D’AIGNES
près Nantes
(par l’abbé Auguste Radigois)
Publié le dimanche 30 mars 2014, par Redaction
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Le pèlerinage de Saint-Sébastien d’Aignes est très ancien ; il paraît probable qu’il commença à l’occasion de la peste qui sévit à la fin du XIVe siècle. Il était si renommé en France et à l’étranger, que Rabelais ne put s’empêcher d’en faire mémoire dans ses contes, comme dans Gargantua, où il en parle comme d’une chose connue de tous. Une confrérie en l’honneur du saint fut également établie de longue date et conserva la tradition de confectionner et de vendre des gâteaux appelés fouaces, solennellement bénis le 20 janvier et déposés dans un grand panier d’osier, véhicule traditionnel de l’œuvre.

Après la mort de Charles de Blois, à la bataille d’Auray, Jean IV, comte de Montfort, fut reconnu maître de la ville de Nantes, en 1365. Il ordonna aussitôt à Nicolas Bouchard, amiral de Bretagne, de construire une forteresse à Pirmil pour défendre Nantes du côté des ponts et pour tenir en respect la ville elle-même. La tour fut attaquée plusieurs fois par les armées du roi de France, et notamment par Du Guesclin qui s’en empara. Au XVIe siècle, durant les guerres de Religion et les divisions de la Ligue, la citadelle tenue par des hommes scrupuleusement choisis, rendit de grands services et le bruit de ses canons sut intimider le parti des calvinistes.

Démantelé en 1626, le géant n’était déjà plus qu’une ruine couronnée de lierre lorsque le gouvernement ordonna d’abattre la tour, en 1839, pour favoriser l’élargissement de la place et l’établissement d’une cale descendant à la Loire. Si les pêcheries ont dues être interdites parce qu’elles occasionnaient des désordres considérables sur le cours naturel des eaux du fleuve, les pêches à la lamproie, au saumon et à l’alose, à l’anguille et au barbillon, s’échelonnent tout au long de l’année...

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