LA FRANCE PITTORESQUE
LANDES-LE-GAULOIS (Notice sur)
(par M. Rabouin)
Publié le jeudi 27 mars 2014, par Redaction
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D’après la tradition, un couvent de sybilles ou druidesses, que les légendes populaires ont transformées en fées aux pouvoirs surnaturels, aurait existé près des dolmens qui furent pendant des siècles au cœur de l’histoire de Landes-le-Gaulois. Au XIe siècle, pendant plus de quinze années, les luttes et les pillages qui se déroulèrent sur le territoire situé entre Vendôme et Blois, opposèrent Geoffroy Martel, comte d’Anjou, à Thibault, comte de Blois, et ravagèrent le pays au point que les habitants abandonnaient leurs biens au monastère de la Trinité de Vendôme, se faisant volontairement les serfs des moines en échange d’un asile et de nourriture.

En 1057, un traité fut enfin signé, d’après lequel le dolmen de la plaine au-dessus de la vallée de Saint-Bobaire et du confluent des deux Cisse, fut reconnu comme borne des deux comtés, l’un relevant de la suzeraineté anglaise, l’autre de la couronne de France. Le destin du territoire de Landes en fut totalement bouleversé. Deux châteaux furent construits, permettant à chacun de marquer sa puissance et sa suprématie dans le pays mais aussi de surveiller les agissements de son puissant voisin. Aucun accord n’étant envisageable entre les deux parties, l’existence de deux églises et de deux paroisses fut inéluctable. Chacun des seigneurs imposa sa justice, ses coutumes, ses usages et ses mesures et l’effet du traité de 1057 se fit sentir dans certains domaines, bien après la Révolution.

Des inégalités subsistèrent longtemps, face à la dîme par exemple ; les mesures agraires étaient aussi différentes de part et d’autre de la frontière et furent difficilement remplacées par le système décimal obligatoire...

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