LA FRANCE PITTORESQUE
VERNEUIL (Histoire de la ville de)
(par Camille Le Chat)
Publié le mardi 25 mars 2014, par Redaction
Imprimer cet article

À son origine, la ville de Verneuil était distribuée en trois bourgs ou enceintes de fortifications, qui possédaient trois principaux forts. En dehors de ces enceintes destinées à contenir les habitants, il y en avait une quatrième, la plus puissante de toutes, qui comprenait la Tour Grise, dont l’histoire fut glorieuse. Ce modèle d’a rchitecture qui constituait une force, un symbole, regarda les siècles en demeurant impassible.

La ville connut un accroissement très rapide, les imposantes murailles qui en protégeaient l’entrée inspirant une religieuse confiance aux malheureux habitants des campagnes perpétuellement exposés au pillage, au meurtre et à l’incendie. En 1204, alors que Philippe Auguste s’était mis en devoir de s’emparer de la Normandie, seules trois villes restaient en la possession de Jean sans Terre : Rouen, Arques et Verneuil. Devant l’indifférence du monarque anglais, les habitants ouvrirent leurs portes au roi de France qui leur accorda des privilèges importants, et établit une justice royale et une mairie. Pendant cent cinquante-deux ans, la ville connut la paix, puis avec Jean II, fils et successeur de Philippe de Valois, les pires désastres accablèrent le pays ; la puissance anglaise fit d’immenses progrès ; des seigneurs français s’allièrent à l’ennemi commun pour détrôner le véritable souverain ou lui enlever ses plus belles provinces.

Verneuil n’échappa pas à la tourmente. À l’issue de la bataille de Verneuil, en 1424, le duc de Bedford prit possession de la ville. La chronique dit que les Anglais se bornèrent à enterrer seulement leurs morts. Les corps des vaincus furent alors à la merci des bêtes carnassières et des oiseaux de proie, pour les uns, ou inhumés aux frais d’un vieux guerrier...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE